Case 5

830 93 14
                                    

Clarity - Zedd

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.




Clarity - Zedd


20/12

L'esprit encore embrumé par le bien-être de mes rêves peuplés d'effluves fleuris, je m'étire, passablement conscient que si le jour est à peine levé c'est qu'il doit encore être tôt. Pourtant j'entends du mouvement au rez-de-chaussée. J'ai à peine le temps de choper mon téléphone sur ma tablette de nuit, qu'une langue râpeuse se charge de me débarbouiller le visage avec entrain.

— Nanuk !!!!

Mon chien aboie, visiblement pressé de satisfaire ses besoins. S'éloignant vite fait en direction de la porte, histoire de bien se faire comprendre, il revient vite à la charge au cas où je n'aurais pas compris.

— C'est bon vieux, je me lève !

En haut des escaliers de la mezzanine, je distingue clairement la voix de Gabin qui semble encore plus curieux que d'habitude.

— Dis-maman, tu le connais depuis longtemps Gabriel ? Tu crois qu'on pourra faire une bataille de boules de neige ? Je pourrais apprendre à skier ? Dis oui maman !!!!

— Mon chéri, termine ton petit déjeuner et arrête d'ennuyer Gabriel d'accord ? Tu as dépassé les bornes hier soir...

C'est le moment que je choisis pour débarquer, la marque des draps certainement encore imprimée sur le visage. J'ouvre la porte à Nanuk pour qu'il puisse aller se dégourdir dans le jardin.

— Salut !

— Salut Gabriel, j'espère qu'on ne t'a pas réveillé ?

Je n'ai pas le temps de répondre que Gabin me saute dessus. J'adore sa spontanéité. À cet âge on ne s'encombre pas d'un savoir-vivre pompeux.

— Oh chouette ! Gabriel !

— Gabin... tu n'as rien à dire à Gabriel ?

Le petit baisse les yeux, un peu honteux avant de légèrement bafouiller dans un volume sonore bien amoindri.

— Excuse-moi Gabriel, hier soir j'aurais pas du t'embêter...

Il a l'air tellement triste à cet instant. Comment regretter quelque chose qui lui faisait tellement plaisir ? Moi aussi j'ai terriblement manqué d'un père pour me border...

Il plonge son regard désolé dans le mien et ses grands yeux noisette s'agrandissent au moment où je lui ébouriffe les cheveux.

— Tu ne m'embêtes pas bonhomme, jamais OK ?

Il secoue vivement la tête, ravi. Je lui tends le poing pour un check et il retrouve vite toute sa bonne humeur, jetant un œil à sa mère pour être sûr qu'il a le droit et s'éloigne de quelques pas en direction de Nanuk qui gratte à la porte-fenêtre. À peine rentré, mon chien lui saute dessus pour un léchouillage en règle.

L'ange de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant