Case 7

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Us - James Bay

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Us - James Bay






L'eau brûlante détend mes muscles. Le froid glacial a mis à l'épreuve l'efficacité des vêtements de la boutique de Pierre. Mes nerfs ne sont pas en reste...

Il n'y a pas que dehors que la tempête fait rage.

Je coupe le jet, avec la sensation que j'ai certainement vidé la réserve d'eau chaude... Ce serait bien qu'il en reste un chouilla si Gabriel veut se doucher lui aussi...

Je me demande ce qu'il fait à cet instant...

C'est tellement bizarre de me retrouver seule à seul. Il me gratte comme un pull en laine que je porterai sans rien en dessous et pourtant je n'arrive pas à renoncer à sa chaleur...ouais c'est exactement ça ma sensation.

J'ai terriblement envie d'en savoir plus...mais j'ai peur d'être bien, au bon endroit, peur de frôler un bonheur qui s'envolera aussi vite qu'il est venu. Il m'attire autant qu'il me fait peur. Ou l'altitude me crame le cerveau...ou peut-être le cœur ?

Parce que j'ai vraiment l'impression qu'il ne bat pas au bon rythme en ce moment...

Ou alors ce sont mes hormones qui s'emballent à quelques années de la quarantaine...je suis un pléonasme à moi toute seule...

Je crois que mes neurones aussi ont gelé.

Je termine de me sécher avant d'enfiler un tee-shirt à Gabriel et mon jean.

Lorsque je sors de la chambre, je constate l'arrivée d'un message vocal de Laura sur mon portable.

« Salut ma poule. Bon je crois que le joli petit cul du frère de ta nouvelle meilleure amie dont je suis jalouse est en train de te faire oublier que tu as une vie à Paris. Tu me manques grognasse. Trop. J'ai un milliard de trucs à te raconter. Et quand t'es pas là pas moyen de dérider ton gros lourd de coloc...

Tu sais qu'il m'a fait une scène parce que je voulais emmener Mia voir un film de princesse au ciné ?! Il a vraiment un problème. Qui refuse ça ? Il veut qu'elle devienne une adolescente boutonneuse qui passe son temps dans les mangas ou quoi ? Qui va s'occuper de son éducation ? Bordel, rappelle-moi !!!!! »

Je ne peux m'empêcher de pouffer. Elle aussi commence à me manquer.

Je parcours le couloir glacé qui me sépare du salon où une agréable lumière chaude se diffuse grâce aux flammes qui lèchent le foyer de la cheminée. Une délicieuse odeur suave et sucrée emplit mes narines.

Sans parler de la musique acoustique qui emplit la pièce. C'est doux comme du velours. Un œil au dehors et je constate que la tempête de neige sévit toujours. C'est étrange cette sensation de bien-être, de sécurité que je ressens à cet instant alors que les éléments se déchaînent à l'extérieur.

L'ange de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant