Qu'est-ce qui ferait que cette année Noel serait différent ?
C'est la question que Charlie, 35 ans se pose à l'aube des vacances de Noel.
Maman célibataire d'un petit garçon, elle a du mal à sortir la tête de l'eau après un évènement dramatique.
Alo...
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Chasing cars - Snow Patrol
26 décembre
Dans la cuisine, Charlie est concentrée à préparer du chocolat chaud. Je n'arrive pas à faire autre chose que la dévorer des yeux. Je savais déjà que j'étais amoureux d'elle, mais depuis qu'elle intègre chaque parcelle de ma vie, qu'elle creuse sa place au fond de mon cœur comme sa présence dans mon intérieur, cette chaleur diffuse dans ma poitrine ne me quitte plus. J'aime ses regards hésitants, ses joues rougies après nos ébats et ce sourire coquin qu'elle sait parfois m'offrir...
Même ses hésitations, je finis par les aimer.
Le moment d'avouer la vérité à Gabin approche, mais je n'ai pas peur, non, bien au contraire. Je ressens un profond sentiment de fierté.
Hier, la nuit m'a portée conseil. Les paroles de Jerem, de ma tante, de Léa ont laissé germer dans ma poitrine une étincelle, un espoir. Nos erreurs passées ne doivent pas condamner notre futur. J'ai loupé le coche de ces cinq premières années, mais je ne laisserai rien entraver cet avenir. La seule différence entre mes certitudes d'aujourd'hui et l'avenir c'est que je suis déterminé à faire comprendre à Charlie que ce futur je l'envisage à trois, ou plus.
Elle pourrait certainement quitter Paris et venir exercer ici...
Mais je ne lui imposerai jamais. Je veux juste que nous soyons réunis et s'il le faut je serais capable de tout plaquer pour la suivre.
Je m'approche d'elle, concentrée à fondre quelques morceaux de chocolat dans un peu de lait pour faire un chocolat chaud à l'ancienne. Si la vue me comble de bonheur, mes papilles ne sont pas en reste, il flotte dans la pièce une délicieuse odeur sucrée.
Je me plaque contre elle, savourant le parfum de ses cheveux relevés dans un chignon flou.
— Mmmmmm c'est très appétissant...
Je sens qu'elle sourit. Sans doute se demande-t-elle si je parle du chocolat ou d'autre chose, j'avoue je pense aux deux. Et ce qui me fait sourire, moi, c'est de remarquer qu'elle ne me repousse pas, elle accepte ma présence et reste décontractée, coincée entre le plan de travail et mon corps.
— Je me souviens quand maman nous faisait du chocolat comme ça... Léa adorait ça. Tu t'en souviens Gabriel ?
— Pas vraiment. Mais j'ai hâte de goûter.
J'en profite pour déposer mes lèvres à la base de sa nuque et jubile quand je sens son épiderme se dresser. Elle est toujours si réactive...
Je passe mes mains autour de son buste et croise mes doigts sur son ventre. Elle se laisse aller, laissant sa tête tomber légèrement en arrière. Je suis tellement bien.
Est-ce ça le bonheur ?
Je sais que rien n'est joué, que Charlie est capable de me repousser encore, de douter aussi, mais je me sens fort, capable de tout à ses côtes, y compris la convaincre que sa vie est avec moi. Que ce soit ici ou à Paris, je ne veux plus la laisser partir. J'ai déjà fait cette erreur, on ne m'y reprendra plus.
