Hold On (retour dans le passé à l'époque des Maraudeurs)

Chapitre 25 : Le match de Quidditch

Sous le corps des larges et lourds nuages gris, les acclamations des spectateurs assis dans les tribunes parvenaient jusqu'aux oreilles des joueurs. Le vent frais, bien que violent, ne les atténuait en rien et inquiétait de moins en moins les équipes grâce aux encouragements qu'il ne dissipait point.

Si pour des débutants les bourrasques humides d'hiver pouvaient être effrayantes, pour des spécialistes, elles étaient un défi qu'ils avaient maintes fois surpassé. Elles leur permettaient de donner le meilleur d'eux et d'en récolter ensuite toute la gloire de leur réussite.

Sous leur tente, les sorciers étaient frappés par le souffle d'hiver. Ce dernier soulevait vêtements et tentures sans se soucier du froid qu'il répandait.

Parmi les Gryffondors, certains étaient assis et d'autres faisaient de grands pas. De son côté, James, le nez dehors, observait le ciel puis les gradins.

Il était à la recherche d'une frimousse délicate cernée par une auréole de cheveux roux.

Bien que la distance qui le séparait des spectateurs était conséquente et que la masse des élèves était compacte comme un bloc unique, il essayait de la discerner.

Malgré son examen minutieux et sa vue qui s'était améliorée suite à sa transformation en animagus, il ne parvînt pas à apercevoir Lily. Déçu, il se décolla donc de la violence du vent et revînt vers ses coéquipiers. En tant que capitaine, il se devait de les motiver.

« Bon, les gars, les Serdaigles se disent peut-être forts, mais, seuls eux le pensent ! Nous connaissons leurs points faibles et nos points forts. Vous le savez, nous sommes les meilleurs. Vous avez donné le meilleur de vous pendant les entraînements, vous pouvez en être fiers ! Alors faire honneur à notre maison ne sera pas difficile ! Nous allons gagner ce match haut-la-main ! »

Les membres de l'équipe acquiescèrent et applaudirent.

Suite à ce discours, il fut temps de sortir.

Dès que les joueurs parurent en voltigeant sur leur balai autour des gradins, les acclamations s'intensifièrent. Les spectateurs se levèrent et applaudissaient avec force.

Certains des joueurs exerçaient des figures pour épater les spectateurs. Bien qu'il ait en tête de changer et de faire des efforts pour plaire à Lily, James ne put s'empêcher de faire partie de ceux-là.

Les gardiens et les batteurs de chaque équipe se mirent en place, tandis que les poursuiveurs s'avancèrent au centre du terrain là où se trouvait l'arbitre, la mallette contenant les balles à ses pieds.

Ce dernier, le Souaffle en main, siffla dans son sifflet et lâcha la balle.

Dès que la sphère en cuir rouge fut libérée, la voix du commentateur amplifiée par l'écho retentit.

« Le Souaffle est libéré et le match commence. »

L'excitation fusait dans les veines du Gryffondor à lunettes. Tel un chien fou, il s'élança à la poursuite de la balle, sûr de lui.

Dans le même élan déchaîné, les poursuiveurs imitèrent son mouvement mais grâce à sa rapidité et à un jeu de main habile, James s'en empara.

Aussitôt, il fonça vers les buts.

Il ne prêtait pas attention au froid qui lui fouettait le visage et lui faisait plisser les yeux. Il ne voyait que les buts.

Soudain, alors qu'il était proche de ces derniers, deux poursuiveurs de l'équipe adverse vinrent se coller à lui de chaque côté tandis qu'un troisième fonçait droit sur lui.

Dérangé par ces importuns, il tenta de dévier sa trajectoire mais ses adversaires suivaient ses mouvements à la perfection.

Avant que l'un d'eux n'arrivent à lui subtiliser la précieuse balle, il chercha des yeux ses partenaires, il avait une idée et il devait s'assurer que ses compagnons étaient sur la même longueur d'onde. Quand il les aperçut, il leur adressa un signe que l'un des poursuiveurs comprit.