Hold On (retour dans le passé à l'époque des Maraudeurs)

Chapitre 92 : Cygnus

Cela faisait trois jours qu'Hermione avait été accueillie dans la demeure des Potter. Si on lui avait dit qu'un jour elle verrait la maison des grands-parents d'Harry, elle n'y aurait absolument pas cru.

La maison grimpait sur trois étages dont le grenier et descendait assez sous terre pour détenir une cave. Les parents du sorcier l'avaient aménagé dans des teintes chaude allant du rouge jusqu'au jaune. Quelques touches de bleu et de vert étaient disséminées çà et là sur les tapisseries, les rideaux et les tapis.

Des objets magiques tels que des pendules, des tableaux animés, des cadres aquarium et d'autres d'une tout autre nature, ainsi que des objets inanimés tels que des statues servaient de décoration. Cette dernière resplendissait tantôt d'une lueur orangée, tantôt de l'obscurité que lui prodiguait le feu.

A lui-même le feu de cheminée organisait une pièce de théâtre à la taille du salon des Potter. Si l'éclat des meubles ressortaient, le moelleux des fauteuils, lui, invitait les nouveaux venus.

En plus de l'ambiance chaleureuse digne d'un nid parental qui planait dans toute la maison, de légers chants de Noël voltigeaient dans toutes les pièces et soufflaient le bonheur des fêtes sur les habitants.

Depuis qu'ils étaient arrivés, les garçons, en particulier Sirius ne cessaient de l'embêter pour le plaisir. Son air de maman en colère les amusaient à un tel point qu'ils auraient pu supporter de se faire gronder dix fois dans la journée tous les jours.

Ils la surprenaient très souvent à chaque tournant de couloir par des sifflets de Noël, des pétards surprise ou encore des flocons de neige qui surgissaient au-dessus d'elle lorsqu'elle lisait ou en plein milieu du repas. La plupart du temps, les flocons étaient à l'initiative de Sirius. Elle avait remarqué, à sa grande gêne, que les yeux du sorcier brillaient davantage lorsqu'il les posait sur elle.

Et elle, elle n'en rougissait que de plus belle.

Elle avait beau essayer de le cacher, elle n'y parvenait plus.

James non plus n'arrivait pas à l'ignorer... plus d'une fois elle avait eu droit à ses petits coups d'oeil remplis de sous-entendus. S'il n'avait encore rien pu lui dire parce qu'ils étaient tous ensemble, il n'y manquerait à leur prochaine sortie. Il la prendrait à part pour la taquiner ou la pousser à lui avouer ce qu'elle pensait de Sirius...

La sorcière n'était pas impatiente qu'un tel moment n'arrive.

Dans l'heure matinale colorée de la délicate couverture de la couleur d'aurore naissante que prodiguait le ciel au monde de la terre, la sorcière écoutait la douce mélodie des oiseaux et se laissa transporter dans un monde qui était coupé du présent, du passé, du futur. Le calme l'enveloppait dans une étreinte de sérénité et l'hypnotisait dans une transe de bonheur.

Elle souffla sur sa tasse de chocolat avant d'en boire une gorge.

Elle continua ensuite de contempler la paysage. Son chocolat posée contre sa poitrine offrait une chaleur nostalgique et enfantine à son cœur.

La rencontre avec les parents de James s'était bien passée, ils étaient aussi adorables que les parents de Rémus. La sorcière avait presque l'impression de retrouver l'ambiance de son logis. Elle avait l'impression que les bras de ses parents pouvaient sortir des murs à tout moment pour serrer leur fille qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps.

Hermione soupira et but une autre gorgée de chocolat chaud afin d'éviter à ses larmes de couler.

Un merle vînt la divertir par une harmonie qu'il faisait résonner sur les feuilles des arbres aux reflets rougeoyants.