Chapitre 57 : C'est la fête

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Peu après le départ des sorcières avec Maurice, le professeur Dumbledore, avant d'ouvrir les festivités, s'était tenu droit devant son audience, juste en face de son pupitre qui n'avait pas changé de place, et avait déclamé le discours suivant.

« Bien le bonsoir mes chers élèves. Je sais que pour la plupart d'entre vous, la cause de cette fête reste un mystère, mais je vous suis reconnaissant d'y participer. Si nous sommes réunis en ce jour c'est pour honorer une sorcière des plus brillantes, bienveillantes et élégantes de son temps. J'ai nomme la Comtesse Ameidia, issue de la grande lignée des Beauxbatôns, nos collègues français. La Comtesse était venue dans le but d'établir de bonnes relations entre nos deux écoles, elle nous a honoré de sa présence ici, jusqu'au au point de s'installer dans ces lieux. Veuillez lui témoigner le plus grand honneur qu'elle mérite en ne quittant la fête qu'à sa fin. Sur ce, je vous souhaite de joyeuses festivités et amusez-vous. »

Le regard malicieux, il esquissa un sourire rayonnant.

Dès qu'il eût finit son discours, le concert, entraîné par le professeur Flitwick dont il était le chef, remplit d'une mélodie douce la Grande Salle. Sous l'ordre de ses petits et vifs mouvements de bras, flûtes, violons, pianos et trompettes s'exécutaient dans une soumission fluide et mélodieuse. Les notes grimpaient jusqu'à toucher les ailes légères et pales des papillons qui voletaient, soit au bout de serpentins rose et violet, soit détachés du reste de leur groupe. Certains de ces aventuriers solitaires se posaient sur la tête de quelque élève qui sirotait une boisson ou mangeait l'un des mets, gâteaux, petits-fous ou confiseries présentés sur le buffet.

L'un des insectes tissés dans une gaze aube se décida à prendre place sur le nez de Rémus. Ce dernier, assis dans l'un des sièges installés autour d'une des tables rondes qui avaient été dressées dans la Grande Salle en l'honneur de la fête, observait chaque invité avec attention. Pour faire partir l'insecte qui le déconcentrer dans sa tâche, il se frotta le nez.

Malgré l'image d'Anthéa, si belle et féérique dans sa robe de bal, qui restait gravée devant ses prunelles, il surveillait d'un œil attentif Adélaïde et Amathia, ainsi que Regulus qui l'intriguait de plus en plus depuis le regard qu'il avait lancé à Anthéa.

De leur côté, ses amis étaient partis sur la piste de danse avec une partenaire chacun, voire plusieurs, bien que le bal n'ait point commencé. James, évidemment, dansait avec Lily, Peter avec un groupe rempli de garçons et de filles tandis qu'après avoir essayé plusieurs partenaires, Sirius revenait s'asseoir en compagnie de son ami, un verre de champagne à la main. Dès qu'il fut installé sur une chaise, il le porta à la bouche et en but une gorgée.

Rémus l'observa un moment sans rien dire. Remarquant son air renfrogné il devina que l'absence d'Hermione se faisait ressentir avec amertume. Malgré les insistances du sorcier à lui parler de la fête, elle n'avait pas compris qu'il avait eût le dessein de l'y inviter.

« Comment se passe la fête, Patmol ? »

Il s'affala sur son siège en grognant d'un air sombre.

« J'ai connu plus amusant. »

Il reprit une gorgée de son verre.

« Et toi, Lunard ? »

« Je surveille Adélaïde et Amathia comme je l'ai promis à Anthéa. »

Il n'avoua pas à son ami que sa surveillance se reportait aussi sur son frère, étant donné la haine qu'ils se vouaient mutuellement et le secret que gardait Anthéa concernant ce dernier. Le sorcier voulait savoir pourquoi elle tenait à leur dissimuler ce qu'il se cachait sous ses regards. Il ne voulait rien révéler contre le grès de la jeune femme. Elle avait peut-être ses raisons à le cacher. Mais s'il découvrait un quelconque danger derrière cette énigme, il n'hésiterait pas à mettre les autres au courant, malgré le souhait de la sorcière.

Hold On (retour dans le passé à l'époque des Maraudeurs)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant