Chapitre 113 : C'est fini ?

33 3 49
                                    

Anthéa et Hermione se précipitaient vers l'infirmerie. Lily avait été alertée par l'absence des garçons et avait prévenu les deux sorcières. Malheureusement, la rouquine avait une réunion de préfets dont elle ne pouvait se libérer pour aller voir James.

Elle avait donc fait du mieux qu'elle pouvait pour calmer et contrôler son angoisse. Marlène n'était pas une bonne compagne, angoissée par l'absence de Sirius, elle aussi. Mais en bonne amie, elle avait pris le parti de rester auprès de Lily pour lui donner du réconfort à défaut de la rassurer.

Anthéa et Hermione étaient donc les seules à se rendre à l'infirmerie pour prendre acte de la santé des Maraudeurs. 

Un soleil de printemps rayonnait à l'extérieur, il laissait les nuages blancs caresser sa chair lumineuse qu'il irradiait avec douceur. Les cotons duveteux célestes étaient poussés avec délicatesse par le vent. 

Les sorcière ne prenaient pas garde à la paix que développait le paysage; elles ne le partageaient. Elles étaient à contre-courant de la nature, cette dernière ne parvenait pas à les calmer. 

Leurs pas rapides résonnaient avec force dans les couloirs, elles faillirent rentrer dans plusieurs élèves mais les évitaient en vitesse avant de les percuter. Elles étaient devenus le spectacle matinal de tout Poudlard. 

Lorsqu'elle arrivèrent à l'infirmerie, les garçons s'exclamèrent comme si une fête avait lieu, seul Rémus demeurait calme.

"Nous avons détruit le criquet !" S'exclama James, fier de lui.

Peter et Sirius arboraient le même air d'honneur sur leur visage comme s'ils étaient deux super-héros qui venaient de sauver l'univers d'une grande menace. 

Face à cette joie et célébrations inconscientes, Hermione se précipita vers les garçons réveillés et en bonne santé. Les jeunes hommes observaient, les yeux ronds, son air sévère. James avait le visage le plus terrifié d'entre tous. Il était allongé dans le lit qui était le plus à la portée d'Hermione et craignait que la jeune femme ne vienne le voir à lui. Cependant, elle se dirigea jusqu'à celui de Sirius, s'empara d'un coussin et commença à le frapper avec.

"Pourquoi avez-vous été si stupides ? Pourquoi n'êtes-vous pas venu nous chercher ? Pourquoi vous êtes-vous débrouiller tout seul ? Crétins ! Vous auriez pu vous faire tuer ! "

Elle martelait chacun de ses mots avec l'oreiller.

Amusé par le comportement de la jeune femme qui ne faisait que prouver son affection pour lui, Sirius essaya de lui attraper le poignet pour qu'elle cesse de lui donner des coups de coussins.

"Hermi, je te suis gré de ton affection et je te remercie de te faire du souci pour moi, mais s'il te plaît, mon amour, arrête avec ce coussin. Tu vas finir par me décoiffer."

"Je ne suis pas "ton amour", Sirius, et je maintiens ce que je dis ! Vous êtes des crétins. Maintenant, si vous allez mieux, vous feriez mieux de vous lever pour aller en cours !"

A la fois gênée et énervée par la remarque du Gryffondor, elle revînt auprès d'Anthéa en croisant des bras. Elle essayait de maintenir un sérieux sur son visage mais ses joues rouges exprimaient avec une telle intensité sa gêne, que son air austère ne pouvait pas être pris au sérieux.

"Voyons, Granger, nous sommes des convalescents ! Nous ne pouvons pas nous lever ! Nous sommes trop faibles pour cela !" Soupira James.

Peter confirma les propos de son ami en hochant la tête avec vigueur avant de replonger dans son paquet de bonbons offerts par une mystérieuse personne. 

Un soupir qui passa presque inaperçu attira les yeux d'Anthéa. Elle remarqua enfin Régulus. Elle ne s'attendait pas à le trouver ici, elle n'avait donc pas songer à le chercher. Aux côtés de ce dernier, elle aperçut Adélaïde, plongée dans un profond sommeil ou un profond coma.

Hold On (retour dans le passé à l'époque des Maraudeurs)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant