Chapitre 5

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_Tu as fini de bouder ?

Ayleen se trouvait assise sur un transat dans son jardin, le yeux rivés sur son téléphone, en pleine conversation écrite avec ses amis concernant la soirée du jeudi soir au Typhon. Elle n'avait absolument pas envie de parler à son père qui lui avait passé un savon dans la voiture sur le trajet du retour après la messe. Elle s'était fait réprimander pour être venue à pied et pour avoir côtoyé un métamorphe, bien plus vieux qu'elle qui plus est. Elle s'était tut pour ne pas aggraver son cas et ses lèvres étaient clos depuis cet instant fort peu agréable. Alors voir qu'il revenait la fleur au fusil la rendait folle de rage. Elle n'avait qu'une envie c'était d'exploser, mais son père serait sans doute plus teigneux qu'elle si elle commençait à lancer des piques désagréables.

Alors en toute maturité, elle l'ignorait ostensiblement. Ayleen ne cessait de se plaindre sur la conversation de groupe de ses amis, ne voulant pas aller à cette fameuse soirée boîte. Et elle comptait bien ne pas rester chez elle cette après-midi-là. Voir son père ne ferait que la faire bouillir et la cocotte risquerait d'exploser.

_Ayleen.

Tyler se rapprocha d'elle mais avant même qu'il ne se soit complètement assis sur le transat d'en face, elle s'était levée pour monter dans sa chambre. Elle l'entendit soupirer mais peu importe. Enfilant une tenue de sport, elle fila dans les escaliers pour sortir de sa maison et aller courir.

_Ayleen ou tu vas ? On va bientôt manger ! cria sa mère en la voyant dégringoler les escaliers habillé en legging et chaussures de sports.

Mais seul le claquement de la porte lui répondit.

Ayleen était dans un état excessif de colère et elle ignorait vraiment pourquoi. L'impulsivité elle connaissait, mais en cet instant elle avait l'impression d'être irradié par une sombre colère qui dégoulinait de son cœur pour se répandre dans tout son corps. Les derniers évènements ne méritaient pas une telle réaction et elle le savait, mais allez savoir pourquoi, elle ne parvenait pas à se raisonner. Prise dans une tourmente presque douloureuse et impossible à calmer, elle se mit à courir sans s'arrêter jusqu'à l'orée des bois où elle prit le sentier qu'elle connaissait bien. Ses pieds filés à une allure qui apaisait son esprit. Le vent s'engouffrait dans ses cheveux qu'elle n'avait pas pris le temps d'attacher et ses poumons se remplissaient de l'air pur de la nature.

Elle ne savait depuis combien de temps elle courait mais elle parvint à la prairie aux chevaux. Seulement, ses grands compagnons n'étaient pas là, leur propriétaire devait les avoir emmenés dans leur box. Un fait étrange puisqu'il faisait terriblement beau. Mais la blonde ne pouvait pas rêver mieux pour être tranquille. Un ciel bleu, du soleil, une prairie aussi verdoyante que dans un songe, et surtout personne dans les environs. Son esprit commençait déjà à s'apaisait.

Mais à peine commençait-elle à contrôler ses émotions qu'elle entendit des bruits de pas derrière elle. Se retournant dans un mouvement brusque, elle se stoppa net en voyant le visiteur qui lui faisait face.

Un puma d'une blancheur qu'elle n'avait jamais vu sur une telle espèce. Sous l'emprise de la surprise et de la peur qui peu à peu se frayait un chemin en elle, elle n'appliqua pas les mesures de sécurité. Dans ce genre de situation il faut faire du bruit, se montrer impressionnant face à l'animal, mais aussi subjuguée que terrifiée, elle ne bougea pas d'un pouce. Et le fait qui la rendit perplexe fut le comportement de l'animal. Il n'avait aucune posture agressive ou méfiante. Il observait simplement Ayleen, debout, sur ses quatre pattes qui pourraient la déchiqueter en un rien de temps. Les yeux du puma avaient une étincelle de lucidité, comme s'il comprenait exactement ce qu'il se passait et qu'il ne risquait rien.

La bête tenta quelques pas vers Ayleen mais elle reculait à chaque fois. Elle n'était pas folle au point de se laisser approcher. La blonde glissa doucement sa main vers son bassin pour prendre son téléphone. La créature ne fit aucun mouvement agressif mais avança plus rapidement vers la petite Bayle qui recula trop vite et tomba en arrière sur les fesses, téléphone à la main et à seulement quelques centimètres du puma. Ce dernier se décala pour se plaça sur le côté de l'humaine et l'observer dans les yeux. Ayleen crut l'entendre ronronner tandis qu'il approchait sa mâchoire de son cou. Elle se retint de faire un mouvement brusque même si elle pensait dur comme fer qu'elle était foutue et que sa vie s'arrêterait dans ce champs de fleurs. Mais contre toute attente, alors qu'elle fermait les yeux en tentant de contrôler les battements de son cœur, le félin ne fit que renifler sa jugulaire et son visage avant de lui lécher légèrement la pommette.

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