| H A Y D A R |

Chapitre 31

| 17h33 |

Avançant à pas rapide pour rejoindre la jeune femme qui s'élance sur le trottoir longeant les grilles du tribunal, je la rattrape en quelque mouvement à peine.

Moi : je te dérange ? Lui demandais-je en plongeant mes yeux de bronze dans la forêt printanière que représente ses iris.

Mahdia : pas du tout, il y a un problème ? Elle fronce les sourcils.

Moi : arrête de froncer les sourcils, tu vas avoir des rides bêtement a ton âge, je ris en lui donnant une pichenette entre les deux amat de poile.

Mahdia : aïe, mais Ryad, elle rit en massant l'endroit victime d'une de ses mains et en me donnant un coup de coude de son autre bras.

Moi : je ris légèrement, non en vrai, je voulais te demander si sa te disais de passer la soirée avec moi ? J'aimerai te montrer quelque chose

Mahdia : avec plaisir, elle sourit, juste il faut que je sois rentrée av-

Moi : avant que l'internat de l'université ferme, je ris, oui je sais t'inquiètes pas

Mahdia : sa ne va pas déranger ta famille de les laisser comme sa ?

Moi : ils sont déjà prévenue

Mahdia : elle rit, t'avais un coup d'avance alors

Moi : toujours toujours

Je me penche légèrement de sorte à ce que ma main atteigne sa malette, et je l'a transvase de sa paume à la mienne, sous son regard interrogateur.

Moi : un sourire bienveillant vient prendre place sur mon visage, tu devrais remettre ton voile comme tu l'avais mis ce matin

Mahdia : elle porte ses mains à sa tête en tapotant dessus, oh o-oui, par respect, je détourne le regard la guidant jusqu'à la voiture, merci beaucoup

Moi : qu'Allah te facilite

Mahdia : Amîn Amîn

Moi : d'ailleurs, le répondant que ta eu face au vigile ce matin, je ris, c'était mémorable

Mahdia : personne ne parle mal de mon voile, non mais, elle effectue une moue boudeuse. 

Moi : que la personne ose même, je ris nerveusement.

Arrivé à ma voiture, je cale son sac à main et sa malette dans le coffre, puis gagne la place conducteur au côté de la jeune voilée.

Moi : tu veux manger quelque part en particulier ?

Mahdia : tu aimes chinois ?

Moi : je grimace, j'aime pas le saumon

Mahdia : elle rit, y'a pas que du saumon au chinois

Moi : scuse nous, scuse nous

Mahdia : pas de problème, je t'excuse t'inquiète pas

Moi : je ris, j'ai même pas démarrer encore que tu commences déjà

Mahdia : je répond à ta provocation, elle tire la langue.

Moi : une gamine

Mahdia : hors contexte juridique, oui, et j'assume complètement, elle croise ses jambes et poses ses deux mains sur son genou faisant exprès de ce donner de grands air.

Je me contente de rire une énième fois avant de démarrer et de nous conduire a un restaurant chinois du centre-ville. En descendant, Mahdia repositionne son voile en en jetant une extrémité par dessus son épaule. On entre dans le lieu, dont les couleurs rouge et noir sont majoritairement dominante, aux meubles de bois vernis et ciré, au sol de carrelage sombre. Un buffet a volonté est disposé en 4 ranger, une rangée viande et friture, une autre poisson et féculents, une de crudité et une dernière de dessert sous forme de mignardise.