5

106 6 0
                                    

A ma grande déception, elle ne s'est pas approcher pour m'embrasser. Elle m'a simplement tendrement prise dans ses bras, comme une amie...
J'ai posé mon menton sur sa tête et l'ai serrée contre moi. Au moins, c'était déjà un début... Un premier contact physique affectif. Et bordel que ça fait du bien... Même si le fait qu'elle ne m'ait pas embrassée est un peu frustrant. Personne ne m'avait pris ainsi dans ses bras depuis des années... C'était chaud, rassurant, apaisant, comme une berceuse ou une veilleuse le soir dans ta chambre qui t'aide à t'endormir...

Je me suis défaite de son étreinte pour lui signifier qu'il était l'heure de rentrer et nous avons pris le chemin du retour. Nous sommes chacunes retournées dans notre chambre nous souhaitant bonne nuit.

«Elle me fait un effet pas possible cette fille... Comment ça se fait qu'elle ai tout envoyé volé en éclats d'un coup..?»
J'étais plongée dans mes pensées en me déshabillant et me préparant à aller au lit. J'allais me coucher lorsque je remarquais la thermos fleurie d'Adariya, trônant toujours sur mon étagère de bureau. Je l'ai récupéré et en ai bu un petit peu. C'était pas mauvais, c'était même plutôt bon. J'en ai repris quelques gorgées et suis allée me coucher.

Cette nuit là, je n'ai pas fait de cauchemars, mais j'ai rêvé d'elle...

Le lendemain je me suis levée n'ayant qu'une envie: voir Adariya. Mais elle n'était pas dans le duplex lorsque je me suis levée... En même temps, on est Samedi... Elle est probablement sortie. J'ai fait réchauffer la tisane qu'elle m'a préparée pour pouvoir de nouveau en boire ce soir et suis partie vagabonder dans le campus. Il n'y avait pratiquement personne le weekend, ils rentraient tous chez papa maman. Moi ça me donnait juste la gerbe. «Peut être qu'Adariya est allée voir de la famille aussi? Genre, ses frères et soeurs.»
Je décidais tout de même d'aller checker la bibliothèque. Ada était une bonne élève, probablement quelle pourrait y étudier.

Mais non. Pas une seule trace d'elle. J'allais faire demi tour lorsque j'ai entendu crier. D'habitude je m'en fous et je laisse couler, je n'ai pas envie de me retrouver comme il y a trois ans, mais ce timbre de voix me semblais familier alors je suis allée vérifier si il se passais quelque chose de grave.

Un deuxième hurlement m'a confirmé ce que je pensais. Adariya.

J'ai couru aussi vite que possible pour la sortir des problèmes qu'elle avait. Pas manqué. Au coin d'une ruelle j'ai aperçu deux grands types encadrant Adariya contre un mur, complètement paniquée, en pleine crise d'angoisse. Mon sang n'a fait qu'un tour :

- Eh les deux couillons! Ça vous arrive de vous en prendre à quelqu'un de votre carrure?

Les deux mascus se sont tournés face à moi et j'ai retroussé mes manches. Ils se sont approchés de moi, l'air menaçant :

- Bah alors, la minette veut prendre part à la fête? C'est quoi l'embrouille c'est ta p'tite copine c'est ça?

Cette phrase a failli me déstabiliser. Mais il n'en fut rien. J'ai lancé mon pieds dans les burnes du plus costaud le temps de m'occuper de l'autre à coup de poings avant de revenir sur lui.
Le premier ça a été du gâteau mais Musclor m'a donné un peu de fil à retordre.

Une fois les deux hommes partis, je me suis précipitée voir si Adariya allait bien.

Ma vie pour la tienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant