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Quelques mois sont passés depuis ma bagarre avec les deux types. Adariya a pris soin de moi jusqu'à ce que je me rétablisse et depuis je la protégeais. Je ne la lâchais pas d'une semelle. Au point où des rumeurs ont commencé à circuler comme quoi nous sortions ensemble. Mais je m'en foutais. Elle m'aidait dans mes études, je la protégeais et nous étions amies. Officiellement, c'était ça entre nous.

Officieusement, de mon côté j'avais toujours l'ambition de lui arriver au moins à la cheville, de l'impressionner... C'était pas gagné... J'avais améliorer mes résultats, certes mais ils étaient loin d'être excellents. Ça me minait le moral. Et Adariya a fini par le remarquer.

- Lylith, ces derniers temps tu n'as pas l'air bien... Tu passes ton temps dans ta chambre à bosser et on ne se parle presque plus... Qu'est-ce qui se passe?

J'ai nerveusement trifouillé la bague à mon pouce avant de me la jouer pour lui répondre:

- Pourquoi je te manque, Princesse ?

Elle est devenue toute rouge et a bafouillé:

- Hm... Oui... Peut être...

- Moooow t'es adorable.

Je l'ai prise dans mes bras.

- Je m'inquiète juste pour toi parce que je t'aime bien Lylith...

Elle a aussitôt rougis. Cette phrase m'a surprise de sa part.

- Tu m'aimes bien?

Alors là elle est carrément passée au cramoisi.

- Oui, enfin t'es mon amie quoi donc je m'inquiète pour toi et tout... Normal quoi...

Mon sourire c'est aussitôt effacé de mon visage et je me suis écartée d'elle.

- Oui, bien sûr. Non, ne t'en fais pas je vais bien.

Je suis retournée dans ma chambre et ai fermé la porte avant de frapper dans le mur au dessus de mon lit. «Comment ai-je pu croire un seul instant qu'elle avait des sentiments pour moi ? Quelle conne !»
J'allais hurler dans mon oreiller quand on frappa à la porte. J'entendis la petite voix d'Adariya derrière :

- Lylith... Je ne comprends pas... Je sens que ça va pas... Si tu ne veux pas en parler c'est ok, mais je t'en prie, ne me mens pas...

J'ai collé mon front à la porte, une main sur la poignée, hésitant à l'ouvrir. Je l'entendis faire demi tour et j'ai enfin ouvert la porte.

- Ada attends ! Attends... Non, tu as raison, ça va pas du tout...

Elle s'est doucement retournée.

- Je suppose que tu ne veux pas en parler..?

- En fait... J'ai besoin d'en parler. Avec toi...

- Je fais de la tisane, je prend des petits gâteaux et tu me racontes tout ça dans ta chambre ?

- Hm... Moui.

J'ai rangé un peu le merdier dans ma chambre pendant qu'elle préparait tout ça et ai réfléchi à la manière dont j'allais aborder les choses.
Elle est revenue avec un thé à l'hibiscus et des petits sablés en différentes formes rigolotes et mignonne.

- Bon... Ai-je dit en croquant dans un de ses biscuits. Il y a beaucoup de choses.

- Je m'en doute. Prend ton temps je suis là pour ça.

- Je... J'ai des sentiments pour toi. Depuis longtemps déjà. Mais ne voulais pas te le dire tant que je ne serais pas à ta hauteur, que je ne t'aurais pas un minimum séduite. C'est pour ça que j'ai commencé à cravacher les cours, à tenter d'être plus aimable, plus cordiale avec les autres... Sans grand succès. Donc je ne te l'ai pas dit parce que je ne te mérites pas... Et ce n'est même pas réciproque...

J'ai baissé les yeux, pleins de larmes. A ma grande surprise, Adariya m'a relevé le menton et a rapproché son visage du mien plantant son grand regard gris dans mes yeux noirs...

Ma vie pour la tienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant