Les mois passaient et j'essayais au mieux d'accompagner Adariya dans sa thérapie après sa grosse rechute. Je faisais de vrais plats bien équilibrés que l'on mangeait ensemble pour ne pas la mettre sous pression et lui faire penser que je voulais qu'elle prenne du poids (même si c'était le cas). Elle a petit à petit repris ses formes et son poids "normal". Je retrouvais enfin la femme que j'aimais. Mais psychologiquement ça n'allait toujours pas. Et ça... Je ne savais pas quoi faire... Sa psychologue l'aidait comme elle pouvait mais si elle ne lui disait pas tout elle ne pouvait pas travailler correctement. Et moi... J'étais là en soutien mais je ne suis pas magicienne non plus malheureusement.
Alors pour la récompenser de ses progrès j'ai décidé de nous organiser un petit voyage. J'avais assez d'argent de côté pour le faire et j'étais persuadée que ça lui ferait plaisir. J'ai donc réservé une petite semaine dans un gîte au bord de la mer pas trop proche de la ville pour être au calme et je lui ai fait la surprise:
- Ma chérie, fais tes valises, demain matin on part en vacances.
- Quoi ? Comment ça ?
- Ne pose pas de questions s'il te plaît et fais moi confiance. Je t'en prie.
Elle a acquiescé sans broncher et s'est préparée pendant que je faisais le dîner.
Le lendemain matin, nous avons pris la route vers notre destination. Adariya semblait à la fois surprise et excitée par cette impromptue escapade mais restait pensive, je la trouvais un peu ailleurs. Je sentais son regard curieux qui m'interrogeais, mais je gardais le secret intact, voulant lui offrir une vraie surprise.
Le trajet était agréable, nous écoutions de la musique et échangions des conversations légères pour détendre l'atmosphère. Adariya se détendait peu à peu, comme si elle se laissait porter par le voyage, loin des soucis du quotidien.
Lorsque nous sommes enfin arrivés, le soleil brillait haut dans le ciel, et la brise marine caressait nos visages. Adariya écarquilla les yeux en découvrant le cadre idyllique qui s'offrait à nous.
- Je... Wow... C'est magnifique, murmura-t-elle, un sourire radieux illuminant son visage.
Je lui pris la main et l'entraînai vers notre logement, un charmant cottage en bois niché entre les dunes et la plage. L'intérieur était décoré avec simplicité mais avec beaucoup de goût, et un accès imprenable sur l'océan s'offrait à nous depuis la terrasse.
- Je savais que ça te plairait, dis-je en lui offrant un sourire complice. On visite ?
Adariya acquiesça avec enthousiasme, ses yeux pétillant d'excitation. Nous avons exploré le gîte, main dans la main. À chaque nouveau recoin, chaque nouvelle pièce, elle semblait retrouver un peu de cette joie qui avait été si absente ces derniers temps.
La maisonnette était constitué d'un grand salon qu'un bar séparait de la cuisine ; une grande mezzanine menait à la chambre, aussi luxueuse que simple, une vue ouverte sur l'océan grâce à une belle porte-fenêtre avec balcon muni d'un escalier en bois, au cas où l'envie de baignade se faisait sentir. Un simple paravent de bambou et trois marches en marbre séparaient la pièce à coucher d'une belle salle de bain avec une superbe douche à l'italienne et de jolis toilettes. En bas, la grande pièce de vie donnait sur un couloir avec deux portes. L'apercevant du haut de la mezzanine, Adariya s'intrigua :- Où donnent ces deux portes ? On a le droit d'y aller ?
- Il y a une porte de toilettes, et l'autre... C'est une surprise que je te laisse aller découvrir.
Je lui ai alors agité une petite clef sous le nez qu'elle s'empressa de m'arracher des mains pour dévaler les escaliers et aller essayer les serrures pendant que je la rejoignais. Lorsque la porte du fond s'ouvrit et qu'elle poussa la porte ses yeux s'illuminèrent de plus belle.
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Ma vie pour la tienne
RomanceDepuis le décès de maman, je me fiche de tout. Je n'éprouve plus rien. Je bosse le minimum du syndical, je ne prend pas particulièrement soin de moi et je ne vais plus aux groupes de soutien psychologique. Jusqu'à... son arrivée à l'internat.