Devant elle se présentait un jacuzzi luxueux, incrusté dans une vaste terrasse en bois, et derrière se dressait un hamac tissé offrant une vue majestueuse sur l'étendue infinie de la mer. L'eau scintillait sous les rayons du soleil, invitant à la détente et à la contemplation.
Adariya resta un instant bouche bée, incapable de trouver les mots pour exprimer sa surprise et sa joie. Puis, un sourire radieux se dessina sur son visage, illuminant toute la pièce.
Nous avons passé une semaine merveilleuse, loin de tout stress et de toute pression. Nous nous sommes promenés le long de la plage, avons exploré les environs, et avons simplement profité de chaque instant passé ensemble. J'ai senti Adariya se détendre de plus en plus au fil des jours, comme si cette parenthèse enchantée lui permettait enfin de lâcher prise et de se recentrer sur elle-même.
Au fil des conversations, elle a commencé à se confier davantage sur ce qu'elle ressentait, sur ses peurs et ses doutes. Je l'ai écoutée avec toute l'attention et le soutien dont j'étais capable, lui assurant que je serais toujours là pour elle, quoi qu'il arrive.
Le retour à la réalité fut difficile, mais nous sommes revenus plus forts et plus unis que jamais. Adariya avait retrouvé un peu de légèreté dans son regard, et j'étais déterminée à continuer à être là pour elle, coûte que coûte.
De retour à notre appartement, l'atmosphère douce et sereine des vacances semblait nous suivre. Mais comme toujours, les jours ont repris leur rythme habituel, les cours, les devoirs, et la routine de nos vies. Je veillais sur Adariya comme jamais auparavant, soucieuse de lui rappeler chaque jour combien elle comptait pour moi. Elle semblait plus en paix, mais je pouvais voir que ses insécurités n'avaient pas complètement disparu.
Un soir, alors que nous étions blotties ensemble sur le canapé, je sentais qu'elle avait quelque chose à dire, une ombre dans son regard que je connaissais bien. J'ai pris doucement sa main et lui ai murmuré :
— Ada, tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ?
Elle a hésité, puis a fini par lâcher un profond soupir.
— Lylith, tu es tout pour moi... vraiment tout. Mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir cette pression... d'être la meilleure pour toi.
Je la serrais un peu plus fort, en caressant son visage.
— Ada, tu es déjà la meilleure pour moi. Je n'ai besoin de rien d'autre que toi, exactement comme tu es.
Elle m'a regardée, le regard brillant de larmes.
— J'essaie de m'en convaincre, mais... c'est comme si une partie de moi ne pouvait pas croire que quelqu'un puisse m'aimer, moi, juste comme ça. Je... je ne veux pas t'encombrer avec tout ça, tu as déjà tellement fait.
Je sentais un mélange de tristesse et de détermination monter en moi. Après tout ce que nous avions traversé ensemble, je n'étais pas prête à laisser les insécurités ou les doutes la ronger de l'intérieur.
— Ada... tu n'es jamais un fardeau pour moi. C'est ensemble qu'on surmontera tout ça. Mais il va falloir que tu t'accroches. Pas pour moi, mais pour toi. Parce que tu mérites de te sentir bien, de te sentir belle, de te sentir aimée.
Elle m'a serrée fort, et je sentais toute sa fragilité dans cette étreinte.
Les jours ont passé, et Adariya a commencé à s'engager davantage dans son suivi avec sa psychologue, faisant de vrais efforts pour s'ouvrir. C'était difficile, mais je voyais peu à peu des changements, de petites victoires au quotidien. Parfois, elle se surprenait elle-même à rire sans retenue, ou à se regarder dans le miroir avec un sourire timide.
Un soir, en la rejoignant dans la cuisine, j'ai remarqué un petit mot accroché au frigo, écrit de sa main :
"Mémo :
Tu as le droit d'aller lentement, d'avoir des hauts et des bas. Mais tu n'as pas le droit de te laisser tomber. Chaque jour compte, même les plus petits pas. Tu as déjà surmonté tant de choses... et cette fois, tu n'es pas seule."Ces mots avaient une signification particulière. Adariya était prête à se battre, non pas seulement pour nous, mais pour elle-même. La voir évoluer ainsi, même doucement, renforcait ma détermination à lui offrir tout le soutien dont elle avait besoin.
Nous serions heureuses un jour. Malgré les obstacles, on y arrivera.
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FIN
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Ma vie pour la tienne
RomanceDepuis le décès de maman, je me fiche de tout. Je n'éprouve plus rien. Je bosse le minimum du syndical, je ne prend pas particulièrement soin de moi et je ne vais plus aux groupes de soutien psychologique. Jusqu'à... son arrivée à l'internat.