17. Osmose

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LEV


Connard.

Voici ce que j'aurais aimé répondre à l'injonction arrogante de Gian.

Mon poing dans sa gueule.

Voilà ce qu'il aurait dû récolter après avoir déployé ses phéromones libidineuses dans toute la pièce pour tenter de m'exciter.

Et pourtant, la seule chose que je suis capable de faire est de gémir doucement contre sa peau en tentant d'ignorer les bouffées de chaleur qui me submergent depuis une bonne dizaine de minutes.

J'ai envie. Au fond de moi, bien tapie dans l'ombre car rejetée depuis toujours, ma nature d'oméga semble plus que jamais décidée à faire surface. Et j'ai une putain d'envie que ce soit le cas. Juste une fois. Voir juste une fois ce que ça ferait de lui laisser le contrôle. De m'abandonner à elle. Et au corps de Gian. Inconditionnellement.

Tremblant, j'attrape entre mes dents la ceinture du pantalon de ce dernier et la tire vers le bas pour dévoiler son boxer largement tendu par une érection conséquente. Immédiatement, mon nez s'enfouit dans le tissu déjà humide d'excitation et j'inspire à plein poumon l'odeur moite et virile qui s'en dégage.

La main de Gian cachée dans mes cheveux se fait plus dominante, serrant ma nuque pour me forcer à continuer. J'obtempère avec plaisir et libère sa queue de sa prison textile. Je l'ai déjà vue, nous nous sommes déjà branlés ensemble, mais bordel j'oublie à chaque fois à quel point elle est imposante. Une putain de queue d'alpha, raide, aux veines saillantes et au gland rouge suintant de désir. Ma langue se pose sur ce dernier et je suis surpris par la douceur de la peau. Tandis que ma bouche explore doucement le haut de son sexe, l'une de mes mains vient caresser sa longueur avant de venir jouer avec ses bourses couvertes d'une toison brune.

Mon bas-ventre se contracte férocement lorsque je sens la queue sur ma langue durcir un peu plus sous mes caresses. Alors, j'ose l'enfoncer un peu plus dans ma bouche, l'avalant presque entièrement, ignorant le tiraillement douloureux de ma gorge. Et je réitère le geste. Encore. Comme grisé par le plaisir de Gian qui s'est mis à gémir doucement, j'accélère mes va-et-vient, alternant entre caresses langoureuses sur son gland et gorges profondes qui font se crisper la main dans mes cheveux. Je veux qu'il perde la tête. Putain, je veux qu'il perde la tête au point qu'aucun autre oméga ne puisse plus jamais avoir d'effet sur lui.

Soudain, Gian m'attrape par la mâchoire et tire brusquement mon visage en arrière, m'obligeant à lâcher son sexe dégoulinant de plaisir. Les lèvres encore humides et les yeux larmoyants, je lève la tête vers lui et croise son regard noir de désir. Il enfonce sans prévenir deux doigts dans ma bouche et m'oblige à tirer la langue de manière totalement vulgaire.

— Bordel t'as failli me faire jouir... Mmh ouvre plus grand la bouche... montre-moi comment t'as fait pour avaler ma bite comme ça.

Ses doigts glissent jusqu'à l'entrée de ma gorge et je maîtrise de justesse le réflexe nauséeux qu'il manque de me causer. J'halète face à cette intrusion dans ma bouche et sens de la salive couler au coin de mes lèvres.

Putain, ses yeux sont chargés d'un désir si féroce que j'ai l'impression qu'ils me transpercent et viennent directement tordre mon estomac.

Soudain, une nouvelle vague de phéromones s'échappe du corps de Gian et sa violence est telle que je me recule d'un coup, pantelant, et tombe assis au pied du lit. Mes mains se mettent à trembler de façon incontrôlable et ma température corporelle augmente considérablement. Tout au fond de moi, ce qui était jusqu'alors scellé sous verrous se libère brusquement de sa cage et je perds pieds.

Les dents longuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant