10. Provocation

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GIAN


Un intense frisson remonte le long de mon dos au moment où je vois le basculement dans les yeux de Lev. Le basculement de la haine au désir, de la colère à la luxure.

Je me mords la lèvre inférieure pour tenter de calmer mes ardeurs et souris voracement contre sa cuisse musclée. J'ai l'impression que tous mes membres tremblent d'envie et que quelque chose au fond de moi, quelque chose qui s'apparenterait à une pulsion instinctive, me pousse irrépressiblement vers lui. J'ai envie de le faire mien, de le dévorer, et putain, le fait que ce soit un homme ne me rebute même pas.

J'aimerais être en capacité de me poser et de réfléchir calmement à la situation. J'aimerais qu'un sursaut de conscience me sorte de cette espèce de transe dans laquelle je me suis embourbé et me hurle que je m'apprête à faire une connerie. J'aimerais simplement retrouver l'usage de mon corps et de mon cerveau. Mais aimerais-je vraiment cela ? Cette tension entre nous, qui semble effacer jusqu'à notre dernière once de rationalité, est terriblement grisante. Sûrement dangereuse. Définitivement alléchante.

Pour la première fois de ma vie, je meurs d'envie de faire primer la passion sur la raison.

Lev n'a pas lâché son couteau. Ce n'est pas parce que son regard est lascif et ses yeux brillants d'un plaisir anticipé qu'il a baissé sa garde. Et ce mélange de désir et de danger me fait perdre la tête.

La blessure à ma gorge est lancinante ; je sens encore la brûlure de la lame pénétrant ma chair et la sensation du sang chaud jaillissant de ma peau. Lev a parfaitement maîtrisé son geste : il m'a suffisamment blessé pour que je garde une belle cicatrice mais n'a touché aucune jugulaire. Putain, qui aurait cru que me retrouver dans une telle situation de vulnérabilité m'aurait excité ?

Adressant un dernier sourire provocateur à Lev, j'attrape la fermeture de son pantalon entre les dents et la baisse lentement. J'enfouis mon nez dans le tissu de son boxer ainsi exposé et m'enivre de son odeur, une odeur d'homme que je n'ai pas l'habitude de sentir, mais qui me fait vibrer de l'intérieur.

Son sexe est déjà à moitié dur et humidifie son boxer sur lequel je pose une langue taquine. Son excitation gonfle contre mes lèvres et savoir que j'en suis la cause me tord l'estomac de plaisir. Au milieu de l'odeur moite et virile de son sexe, celle, plus printanière, de ses phéromones apparaît progressivement et, comme lors de cette première soirée chez Petrucci, mon corps y réagit immédiatement. Le cœur battant, j'enfouis mon visage avec encore plus d'envie entre ses jambes tandis que mes mains se resserrent fermement autour de ses cuisses. Je l'entends prendre une inspiration plus sifflante que les précédentes et l'une de ses mains se perd dans mes cheveux.

N'y tenant plus, je baisse son boxer avec mes dents et sourit lorsque son sexe se dresse sous mon nez, dur et suintant, la base recouverte d'une belle toison blonde. Je capte son regard et vient poser ma langue sur son gland déjà humide de plaisir. Il se mord la lèvre inférieure et je laisse ma bouche découvrir son membre épais que je n'aurais jamais pensé voir d'aussi près.

Mes ongles s'enfoncent un peu plus dans ses cuisses quand son odeur intime mélangée à celle de ses phéromones s'accentue. Porté par une force visiblement supérieure à ma volonté, je fais glisser mes lèvres sur toute sa longueur et prend l'entièreté de sa queue brûlante dans ma bouche.

Il soupire fortement et j'entame des va-et-vient le long de son sexe, sans savoir d'où je tire cette assurance à sucer la bite d'un gars. Tout est instinctif : mes lèvres, ma langue et mes mains bougent d'elles-mêmes, comme si elles savaient exactement ce qu'elles devaient faire, comme si le corps de Lev n'avait aucun secret pour moi.

Les dents longuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant