Chapitre 17

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Fairytales – Cinderella – Chapitre 17 :

Le lendemain midi, Chan vient retrouver Hyun Jin à l'université. Il gare son pick-up sur le parking quasiment vide et traverse le campus où il ne croise pas grand monde. Suivant les instructions données par le grand brun dans un texto, il déambule entre les bâtiments et trouve la salle d'art où son cadet travaille. Lorsqu'il arrive, la porte est entrouverte et il se faufile silencieusement dans la pièce. Il observe le plus jeune qui peint avec application. Son visage concentré est paisible et un peu hautain, comme s'il jugeait son tableau tout en l'effleurant de son pinceau. Il le trouve beau. Ses longs cheveux noirs sont retenus en une queue de cheval d'où s'échappent des mèches qui retombent sur son visage de manière désordonnée. Il porte un tee-shirt raglan dont les manches sont retroussées et un jean délavé avec des converses. Sa tenue est protégée par un tablier bleu marine recouvert de tâches de peinture. Ses gestes sont fluides, précis, sans aucune hésitation et le rendent presque irréel, trop parfait. Chan n'arrive pas à détacher son regard de sa silhouette gracile, il le trouve tellement charismatique, tellement... séduisant.

Secouant légèrement la tête, l'australien tente de se reprendre. Il ne peut pas être attiré par son ami, ce serait insensé et inapproprié. Alors pour ne pas se laisser emporter, il tente de se concentrer sur la jeune femme qu'il a embrassée lors de la soirée mais la frustration de ne pas se souvenir de son visage lui fait pousser un grognement qui attire l'attention de Hyun Jin.

- Oh, Hyung ! ça fait longtemps que tu es là ?

- Quelques minutes, sourit le rouquin en s'avançant vers lui.

- Désolé, quand je suis concentré, plus rien n'existe autour, tu aurais dû me dire que tu étais arrivé.

- Pourquoi ? Je ne voulais pas t'empêcher de peindre. On dit qu'il ne faut jamais déranger un artiste quand il travaille.

- Sauf que tu ne me déranges pas et puis il est temps que je fasse une petite pause, ça va faire au moins quatre heures que je travaille. Je nettoie juste mes affaires et après je suis tout à toi, ça ne t'ennuie pas ?

- Prends le temps qu'il te faut ! En fait, je me suis douté que tu allais être affamé du coup j'ai déjà acheté le déjeuner. J'ai bien fait ?

- Carrément !

Hyun Jin attrape ses pinceaux et s'avance jusqu'aux lavabos au fond de la salle.

- Tu préfères manger ici ou dehors ? Demande-t-il en haussant la voix pour couvrir le bruit de l'eau.

N'ayant aucune réponse, il se retourne et esquisse un sourire en remarquant Chan observer sa toile avec attention. C'est à son tour d'admirer la carrure de son ami. Il retrace du regard les muscles de son dos, visibles à travers son polo ajusté alors qu'il a les bras croisés, le galbe de ses cuisses moulées dans son short en jean, la rondeur de son fessier qu'il imagine ferme à souhait. Il repense à la chaleur de son corps lorsqu'ils avaient échangé ce baiser maladroit et bien trop court et se retourne pour rester concentré sur le nettoyage de ses pinceaux. Il a envie de parler à l'australien, de lui avouer qu'il était présent à la soirée, sans forcément lui dire qu'il était la personne cachée derrière ce masque de belette, mais lui donner quelques indices pour qu'il le devine par lui-même, mais il ne sait pas comment aborder la chose. Lui qui est pourtant d'un naturel franc et qui déteste tourner autour du pot, cette fois-ci il a peur de mal faire, de perdre l'amitié du rouquin, alors il préfère se taire, par précaution.

- C'est bon, j'ai fini, annonce-t-il en revenant vers son ami, abandonnant son tablier sur la table à côté de son chevalet.

- Cette toile est sublime, Hyun Jin-ah. C'est pour ta dernière année ?

Cinderella [ChanJin]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant