𝐌𝐄́𝐓𝐀𝐍𝐎𝐈̈𝐀
Processus de transformation complète de la personne ressemblant à celle ayant lieu à l'intérieur d'une chrysalide.
« C'est un terme grec. En psychologie, cela représente un processus de changement du cœur, de l'esprit. Au sens plu...
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- Hermès, ton bonnet.
Un soupir s'échappa de mes lèvres tandis que je venais retirer mon bonnet après qu'un surveillant me l'ai demandé.
Depuis que j'étais retourné au lycée, je n'avais fait que développer une certaine aigreur envers chaque personne qui m'entourait. Que ce soit les profs, les élèves et même le personnel en charge de prendre soin du lycée. J'avais juste l'impression que chacun d'entre eux cherchaient une raison pour me titiller et me mettre sur les nerfs.
En allant en cours, mon visage était tellement froncé que je rentrais chez moi avec des douleurs aux muscles à force de les contracter pour montrer mon mécontentement.
Depuis la rentrée, ou du moins depuis le début de l'automne, je portais un bonnet. En partie parce que les températures extérieures commençaient à légèrement se refroidir mais aussi parce que je cherchais à cacher le désastre capillaire qu'était le peu de cheveux qui me restait sur le crâne.
J'étais le seule mec avec un buzz cut, c'était fou. Tous les autres gars avaient les cheveux longs ou plaqués sur le côté.
Cela me valait des remarques de la part d'à peu prés tout le monde. Entre ceux qui me posaient des questions à propos de la drogue et ceux qui me faisaient remarquer pour la énième fois que j'avais des blessures sur le crâne, j'avais été servi.
Le comble avait été lorsque j'ai vu des meufs de seconde se moquer de moi en me regardant droit dans les yeux.
Niveau cours, la situation était la même qu'avant. Je suivais sans trop suivre. J'écoutais selon mon humeur et selon le cours comme si je n'allais pas passé le bac dans quelques mois. J'étais en terminale après tout.
Le truc c'était que j'avais la flemme, et lorsqu'on avait aucune motivation de réussir, la flemme était totalement invincible. Donc, puisque je ne suivais pas en cours, je m'étais découvert une passion pour l'origami.
Oui, oui, l'origami.
Cela signifiait qu'au lieu de suivre mon cours d'anglais, je demandais une feuille à une meuf random et commençais à le plier en forme de lapin. Sûrement parce que j'avais que ça à foutre. D'ailleurs cette même meuf se moquait de moi et aimait bien conserver mes « œuvres » après que j'ai fini.
Personnellement, j'avais plus l'intention de les jeter mais chacun son délire.
C'était fou comme l'école pouvait ruiner ton humeur, chaque jour pour moi était un véritable ennuie. J'allais au lycée parce qu'il fallait y aller, mais si ça ne tenait qu'à moi, je serais parti depuis un moment déjà.
