Iɴᴛᴇʀʟᴜᴅᴇ : ᴘᴀsᴛ-ᴛᴇɴsᴇ.

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MÉTANOÏA

Iɴᴛᴇʀʟᴜᴅᴇ : ᴘᴀs-ᴛᴇɴs.
Jᴏᴀɴɴᴀ Jᴀʟʟᴏᴡ, 17

Jᴏᴀɴɴᴀ Jᴀʟʟᴏᴡ, 17

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J'ignorais pourquoi les repas du soir au réfectoire étaient toujours aussi bruyant en internat. Eux qui dormaient toute la journée en cours, pourquoi fallait-il qu'ils soient aussi bruyants le soir ?

Je souffrais d'une migraine ce soir-là et j'ai bien manqué de trébucher une ou deux fois dans les escaliers avant de rejoindre le réfectoire. Ma tête me faisait souffrir comme un constant martèlement venant de l'intérieur de mon cerveau. Personne n'avait remarqué mon état car il fallait se le dire je passais plutôt inaperçu ici. Je n'étais rien d'autre qu'une élève boursière à qui personne ne prêtait attention, et très honnêtement, être traité ainsi ne me dérangeait même pas.

Du peu de discussions que j'avais entendu ici, les gens semblaient être très hypocrites les uns avec les autres, le plus éloigné j'étais de ces gens, le mieux je me portais.

Je m'étais lourdement installé à une table éloigné de tous pour commencer à manger mon repas. Ma main complètement gelée était posé sur mon front brûlant tandis que mon autre main se contentait de répéter le même mouvement pour me faire manger ce que contenait l'assiette.

J'allais me servir un verre d'eau au moment où je vis un Doliprane paracétamol 1000mg glissé le long de ma table jusqu'à ce cogner sur mon assiette.

- Est-ce que tout va bien ? Me questionna le garçon qui venait de s'installer juste en face de moi, ses yeux couleurs océan s'enfonçant dans les miens.

- Hmm. Marmonnais-je avant de prendre la boite de médicaments entre mes doigts. Merci... pour ça.

- C'est normal, j'ai cru que tu allais t'évanouir tout à l'heure, quand t'as pris ton plateau.

Alors comme ça il m'avait vu. Bon, il se pourrait que je sois pas si invisible que cela au final.

- Ah, ouais. Désolé.

- Pourquoi tu t'excuses ? Ça arrive à tout le monde d'être malade. Rit-il alors que je lui lançais un coup d'œil à lui et son sourire quelque peu bête.

Il souriait comme une personne que l'on avait envie de gifler. Ça le rendait adorable, en quelque sorte.

Le garçon passa une main dans ses cheveux aux boucles parfaitement définis avant de m'observer, je me retrouvais soudainement incapable de bouger ma fourchette. J'ignorais pourquoi cela m'embarrassait autant de manger en face de lui.

- Rassure-moi, t'es en terminale ?

Un léger pouffement de rire m'échappa. Une stupide erreur car ce même rire me donna un mal de tête qui me força à grimacer.

𝐌𝐄́𝐓𝐀𝐍𝐎𝐈̈𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant