Oɴᴢɪᴇ̀ᴍᴇ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ

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𝐌𝐄́𝐓𝐀𝐍𝐎𝐈̈𝐀

Oɴᴢɪᴇ̀ᴍᴇ Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ,
Hᴇʀᴍᴇ̀s Cᴀʀᴘᴇɴᴛɪᴇʀ


Oɴᴢɪᴇ̀ᴍᴇ Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ,Hᴇʀᴍᴇ̀s Cᴀʀᴘᴇɴᴛɪᴇʀ

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Deux heures. J'avais tenu à peine deux heures.

Joanna avait quitté mon appartement et j'étais resté sur mon canapé comme ça, à ne absolument rien faire avant de craquer bêtement.

Je n'avais jamais autant réalisé à quel point je détestais le silence lorsque j'étais seul. Alors j'avais ouvert les fenêtres, grand, pour laisser le brouhaha des gens à l'extérieur s'infiltrer dans mon appartement pour lui donner ne serait-ce qu'une impression de vie.

Après avoir fumé, j'eus une phase bizarre. J'étais assis, j'ai cligné des yeux puis quand je les ai réouvert il faisait déjà nuit.

Je n'y avais absolument rien compris. Alors j'ai fait la pire erreur qu'un humain puisse faire : chercher sur Google.

Après avoir esquivé deux trois « cela est signe d'un cancer en phase terminale » j'avais simplement découvert qu'il s'agissait d'un nod.

Un nod est lorsque t'es sous l'effet de la drogue et que tu sens ton cou se ramollir et ta tête tombée sur ton épaule puis quand tu reprends conscience t'as juste l'impression d'avoir cligné des yeux.

Exactement, ce qui m'étais arrivé.

Et j'avais eut peur à ce moment-là quand j'ai compris que j'avais juste été inconscient pendant un instant. Je n'avais pas compris au début mais ça n'était pas arrivé qu'une seule fois.

Au fait, j'avais souvent eut des phases comme ça, sans que je ne m'en rende compte.

J'étais allongé sur mon lit, fixant le plafond de mon appartement comme s'il y avait quelque chose à voir.

Qu'est-ce mes mouvements étaient lents, qu'est-ce que je me sentais lent en général. Même mes yeux, je n'arrivais même plus à les ouvrir comme j'avais l'habitude de le faire. Si je me regardais dans un miroir, ils seraient sûrement rouges.

À mes côtés, il n'y avait personne. Ni ma mère, ni Shakur, ni Clara. Je me sentais tellement seul. Tellement seul.

Mon cœur était, comme troué, il manquait une pièce à mon puzzle. Un trou béant que j'essayais de combler avec la drogue. La réalité c'est que j'étais seul dans ce tunnel et j'avais espoir qu'au bout de celui-ci, les trois personnes que j'aimais le plus au monde m'attendrait dans la lumière.

Joanna aussi était là, elle m'aidait. Mais j'ai l'impression qu'elle était aussi dans son propre tunnel. Un tunnel qu'elle gardait secret, en tout cas à mes yeux. Elle refusait d'en parler, de s'ouvrir et de se confier à moi.

Après tout il s'agissait d'elle, je n'allais pas lui en vouloir de faire quelque chose que mon cerveau de drogué faisait normalement.

J'étais là, face à moi-même, face à l'ordure que j'étais devenu.

𝐌𝐄́𝐓𝐀𝐍𝐎𝐈̈𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant