𝐌𝐄́𝐓𝐀𝐍𝐎𝐈̈𝐀
Processus de transformation complète de la personne ressemblant à celle ayant lieu à l'intérieur d'une chrysalide.
« C'est un terme grec. En psychologie, cela représente un processus de changement du cœur, de l'esprit. Au sens plu...
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- Allez vas !
- Attends... je me prépare.
- Mais je rêve !
J'ajustais mon bonnet en fixant mon reflet dans le rétroviseur central. Je passais une main autour de ma bouche avant de soupirer longuement.
- C'est bon ? T'as finis Leonardo DiCaprio ? S'agaça Danaë, bras croisés sur sa poitrine.
- ...Ouais. Dis-je dans un soupir.
Sans ajouter un mot de plus, je m'extirpais hors la voiture en claquant la portière derrière moi marchant très lentement vers le bâtiment de Joanna. Je stressais bien plus que la première fois que j'avais posé le pied ici, car cette fois-ci je ne venais pas pour une bonne nouvelle.
J'avais essayé de me faire beau avant de quitter l'habitacle mais il fallait se le dire, je n'étais pas sous mon plus beau jour. Je cachais mes cheveux sous mon bonnet, j'avais les mains fourrées dans les poches de mon jogging gris et n'importe quelle autre personne aurait pu me prendre pour un dealer de drogue à cause de mon expression fatiguée.
J'allais sonné à l'interphone lorsqu'une jeune femme qui devait bien avoir l'âge de Joanna sortit du bâtiment, elle me tint la porte quelques secondes et je trottinais vers elle avant de la remercier et de pénétrer à l'intérieur de l'infrastructure. Une résidence étudiante... Joanna revenait de tellement loin, j'ignorais pourquoi la voir peu à peu prendre sa vie en main me rendait si fier alors que je ne faisais absolument rien pour elle.
Je suis monté jusque son étage, prenant les escaliers car l'ascenseur était déjà bondé. J'avais ignoré les incessants messages de Danaë, encore dans la voiture, me demandant si tout allait bien.
Arrivé au quatrième étage, j'avais marché vers la porte au paillasson Hello Kitty en reprenant mon souffle, mon cœur battait la chamade. J'allais la revoir après un mois loin d'elle, et les sensations étaient toujours les mêmes.
C'était comme si mon cœur retombait amoureux d'elle à chaque fois que je la voyais.
Mon poing vint s'abattre sur la porte trois fois à un rythme frénétique, j'en profitais pour observer les alentours, mis sous pression. Joanna avait quatre autres voisins de palier. Au total cinq appartements à l'étage numéro quatre. Au moment ou j'allais me mettre à analyser le paillasson de chacun de ses voisins, la porte de son appartement s'ouvrit brusquement, me prenant de court.
- Oh. Je laissais échapper par mes gardes, totalement perdu face à la scène qui se jouait devant moi.
Ce n'était pas Joanna qui était à la porte. Il s'agissait d'une femme plus âgée, dans la quarantaine environ.
