PANDORA, clan Metkayina.
2170—— point de vu Meliana
- Alors ? me demande Ronal.
Le skimwing m'observe d'un œil gratifiant et m'éclabousse pour s'exprimer, ce qui m'arrache un doux sourire.
- Il va mieux, j'affirme en rigolant.
La Tsahik passe délicatement ses quatre longs doigts sur la peau mouillée de l'animal, avant de lever son regard sur moi :
- Merci, elle murmure, comme si le mot ne voulait pas s'en aller d'entre ses lèvres.
J'abaisse mon visage, et m'occupe de libérer la créature dans l'eau clair de Pandora. Ronal se dresse élégamment et finit par quitter la plage, dans un silence qui m'effraie. Il est vrai que les Na'vis ont réussis à m'accepter ici malgré que je sois humaine, mais ils ne font pas confiance au sang de démon. Ça peut certainement paraître cruelle, pourtant je m'y suis habituée avec le temps.
Pensive, je range les quelques affaires que j'avais apporté pour ausculter le skimwing, puis commence à rebrousser chemin. Le sable chaud me chatouille délicieusement les pieds, et le vent fait voler des grains vers l'horizon. Aujourd'hui, le ciel est si clair qu'on pourrait croire qu'il est translucide. Contrairement au soleil, frappant sur ma peau maintenant recouverte d'un joli bronzage doré.
L'air sent agréablement bon, et l'atmosphère est ici comme tout les autres jours : paradisiaque. Le bruit de la vague qui glisse sur le sable chasse en même temps le vacarme constant de mes pensées néfastes.
Étrangement, à l'instant où je me laisse bercer par les sons des flots, celui du cors retentit parmi le calme de mon esprit.
Signe d'une nouvelle importante, je me dépêche et abandonne mes affaires dans mon marui afin de me diriger vers le peuple au loin. Il semble s'être rassemblé sur la plage et seulement après quelques mètres, je devine les six raisons de leur inquiétude. Je me faufile difficilement entre les Na'vis, et quelques regards durs me tombent dessus quand je tente de passer outre. J'arrive aux côtés de Tonowari et Ronal, découvrant les individus qui prennent le temps de les saluer :
- Je te vois, Tonowari, je te vois, Ronal, disent-ils.
J'admire chacun d'eux, et je ne peux pas cacher ma curiosité en analysant leur physique. Doté d'un épiderme foncé, de muscles athlétiques et d'une fine queue qui tombe derrière leurs jambes maigres. Je ne me rend pas compte de la manière dont je les fixe, jusqu'à ce que je croise une paire d'yeux braqués sur moi. Ses iris sont d'un jaune hypnotisant, et ses pupilles ont l'air de s'agrandir à mesure qu'elles descendent sur mon corps. Son attention remonte à mon visage, mais je tourne la tête pour ne pas avoir à faire à la puissance de son regard.
Alors je remarque que Tonowari et l'autre homme se rapprochent, comme un air de connaissance.
- Que viens-tu faire ici Jake Sully ? Homme du peuple de la forêt.
- Je suis venu ici pour mettre ma famille en sécurité, nous demandons l'uturu.
L'Olo'eyktan s'écarte, dans l'incompréhension :
- L'Uturu ?
Le prénommé Jake prit adorablement sa fille entre ses bras, avant d'avouer, apeuré :
- J'ai fuis la guerre pour protéger ma famille.
Ronal grogne de rage, et Tonowari s'avance dangereusement du Na'vi de la forêt :
- Tu vas apporter la guerre ici Sully !
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Je te vois.
Fanfiction! EN PAUSE ! Explications dans les derniers chapitres. Alors que Meliana, une jeune scientifique humaine démunie n'a plus que quelques jours devant elle, la famille Sully débarque au clan Metkayina. Neteyam, le fils aîné qui essaye tant bien que m...