chapitre 19

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point de vu Neteyam

—— 4 mois plus tard

Les semaines et les mois ce sont rapidement écoulés, à vrai dire, je ne vois pas les jours passer à ses côtés. Durant les premières semaines, notre relation avec Meliana s'est comme reconstruite sur de solides piliers. Pourtant, elle ne reconnaît toujours pas après plusieurs mois, que l'amitié entre nous est à mettre en doute.

Au fil du temps, je lui ai apprit tout mes plus précieux savoirs sur la forêt, et elle se débrouille comme une vraie Na'vi maintenant. Elle a acquit tellement de choses en si peu de temps qu'elle chasse parfaitement, autant et même mieux que moi.

Régulièrement, elle va se confesser auprès de la Grande-mère, tentant d'obtenir des réponses à ses questions confidentielles. Les graines sacrées de l'Arbre des Âmes viennent souvent s'achever sur sa peau, par dizaines et parfois, par centaines. Elle est en lien avec Eywa d'une façon inexplicable, même Mo'at est fascinée par cette connection puissante qui a été établie entre les deux.

D'ailleurs pour ce qui est du peuple, il l'a entièrement accepté, mais elle attend encore de retrouver son Avatar avant de devenir Omaticaya.
Se sentant chez elle ici, comme à la maison.

Hélas, les recherches sur celui-ci n'ont pas mené à grand chose, on perd petit à petit espoir, excepté elle. Relisant incessamment les quelques pages d'écritures que lui a délaissé sa mère, ayant la certitude qu'elle y trouvera un quelconque indice.

La bonne nouvelle est qu'avec Max et Norm, nous avons essayé à maintes reprises de lui rappeler toute son enfance, et ça a l'air d'avoir porté ses fruits. L'intégralité de sa mémoire lui est presque revenu, et malheureusement, les souvenirs de son père avec. Par chance, elle fait moins de cauchemars, se sentant en sécurité près de nous, même si ils resurgissent à certains moments.

Meliana a prit confiance en elle et en ses capacités, elle est devenue très forte et j'en suis fier.

——

Comme tout les soirs, c'est impossible pour nous de veiller dans les marui, alors bêtement assoiffés de liberté, nous fuyons le camp une nouvelle fois.

- Neteyam, dépêche ! elle chuchote, joyeusement.

Agrippée à mon volatile, je m'installe derrière elle, amusé, avant de lui ordonner de quitter la caverne silencieusement.

- On va où cette fois-ci ?!, elle insiste en murmurant.

Rapidement, l'ikran quitte la roche en prenant son envol, puis s'enfonce dans la faille. Dehors, l'éclipse a fait de la forêt un lieu obscur, décoré par les multiples couleurs fluorescentes de la végétation.

- Tu vas voir ! j'énonce gaiement.

L'air est d'un doux pur et relaxant, sans brise ni mauvais temps, essentiellement empli de cette atmosphère lénifiante. Imprévisible comme le vent, mon Banshee plane au dessus du paysage, flottant agilement entre les montagnes.

Subitement et sans réfléchir, Meliana lâche les liens qui permettent de se tenir et inconsciemment, elle lève et écarte ses deux bras à l'horizontal.

- Essaye ! elle me crie, égayée.

Serein, je les redressent à mon tour, dorénavant parallèles aux siens. Après quelques secondes, le souffle s'intensifie périlleusement, alors nos bras s'abaissèrent naturellement. Meliana se mit à rire et finit par s'agripper avec ses doigts au cordage, pendant que mes mains s'installèrent chaudement devant son ventre.

Je te vois.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant