Golden Hour

Chapitre 35

Arrivés en bas, nous ne tardons pas à trouver Jungwon et Jay, qui nous attendaient dans le salon près de l'accueil.

Jungwon: cet après-midi je vous propose d'aller dans un musée d'art numérique. Les autres sont allés faire des achats.

Jay: on a regardé, ça a l'air cool et les critiques sont bonnes.

Niki: qu'est-ce qu'on attend alors?

Sur ce, nous sortons de l'hôtel et allons au musée. Jay paie les entrées puis nous passons la sécurité.

Dans chaque pièce, il y a une ambiance différente. Entre les thèmes de la jungle, la mer, la montagne, la musique ou même la ville, tout est très immersif.

Le décor est assez simple mais permet de mettre en avant les projections qui s'étendent du sol au plafond et les différentes bandes-son.

Nous entrons à présent dans une pièce qui a pour  thème les fleurs. 
Un parfum y émane, qui est très agréable.

T/p: elle est super belle cette pièce. 

Niki: c'est vrai!

Pensée de Niki *de toute façon, même si une chose n'est pas belle mais que tu trouves qu'elle l'est, tu la rends belle*

Comme pour toutes les autres salles, Jungwon s'empresse de prendre des photos.
Après une bonne heure et demie, notre visite prend fin.

Niki: j'ai appelé un taxi pour t/p et moi.

Jungwon: ça marche. J'imagine que tu dors chez toi ce soir?

Niki: je pense que ma mère ne voudra pas me lâcher.

Jungwon: alors couche toi tôt et sois à la salle d'entraînement avant 9h demain matin.

Niki: oui!

Jungwon repart avec Jay, tandis que nous attendons le taxi.

Niki: j'ai comme un doute sur le « couche toi tôt ».

T/p: pourquoi?

Niki: tu connais nos parents.

T/p: ça fera une excuse pour leur fausser compagnie.

Le taxi arrive; nous y entrons.
Le conducteur donne deux bouquets de fleurs à Niki.

Niki: merci!

T/p: en quel honneur?

Niki: un pour ma mère et un pour la tienne.

T/p: pour ma mère?

Niki: faut marquer des points.

T/p: et moi nan?

Niki: un simple bouquet n'aurait pas suffit.

Ne pouvant pas cacher mon sourire, je détourne la tête.

Il trouve toujours les mots.

Niki: pourquoi tu te caches?

T/p: pourquoi pas? C'est juste un sourire.

Niki: c'est pas « un sourire », c'est ton sourire.

T/p: tu veux ma mort en fait?

Il se met à rire. J'espère que le chauffeur n'écoute pas notre conversation.
Honnêtement je pense qu'il est plus plongé dans sa musique, il a l'air fan de Joji. Je le comprend, moi aussi.

Après une demi-heure passée en discutant de tout et de rien, nous arrivons.
Nous remercions le chauffeur et descendons du taxi.

Notre arrivée n'est pas passée inaperçue: nous parents sont déjà dehors près à nous accueillir, les bras ouverts.
Niki offre les bouquets, ce qui attendrit encore plus leurs regards.
Nous les saluons comme il se doit, et j'essaie de ne pas périr sous leurs étreintes.

Mon père demande à Niki si il s'est enfin déclaré, car « ça se voit ».
Cela ne manque pas de le rendre timide.
Puis mon père ajoute un « prends soin d'elle et rends la heureuse ».
Vraiment pas obligé papa. Bref.

Nous allons au jardin, où une table dressée nous attend.
Nous nous installons et je propose mon aide, prête à servir, mais on me répond « surtout pas! ».

Ma mère cependant aide la mère de Niki.
Elle apporte des dumplings, ce qui capte l'attention de Niki.
Il se retiens de se jeter dessus, trop attaché à sa culture.
Mais dès que tout le monde est assis et a commencé à manger, il se sert des fameux raviolis.

Le repas se passe très bien, dans la bonne humeur comme toutes les fois où nous sommes réunis.
Sauf le moment où je manque de peu de m'étouffer a cause d'un plat bien trop épicé pour mon palais.

Vers la fin du repas, nous exposons notre volonté d'emménager ensemble, et avons l'accord de nos parents.
Je sais qu'ils acceptent si facilement car nous nous connaissons très bien.

La soirée se finit encore par l'incontournable karaoké.
Je choisit Forget me de Dept et Sarah Kang , et suis vite rejoint par Niki.
Nos mères chantent en joie sur de vieilles chansons japonaises, ce qui doit sans doute les rendre nostalgiques.

Ces moments peuvent sembler anodins, mais au fond c'est leur simplicité qui les rend si spéciaux.