Beginning of the end

Chapitre 7

Mercredi 16 mars 2050 - Petit matin

Je me lève de bonne heure et de bonne humeur, fais ma prière et me prépare. Aujourd'hui, je porte un croc-top noir moulant à mailles sur les hanches et entouré d'une petite bande blanche « Hampton ». Il est accompagné de mon jean bleu ciel fétiche et de ma jacket en jean bleu clair, pour ajouter du style.
Je continue ma préparation par un léger coup de crayon noir et de l'eyeliner, pour allonger mon regard châtain. J'ajoute à cela une touche, très discrète, de mon fard à paupières beige matte, ainsi qu'un petit rouge à lèvre foncé, pour mettre en valeur mes lèvres, et termine par un léger coup de blush.

Il est sept heures. Je me dirige tranquillement pour manger avec les parents, les informant que mon frère me déposera au lycée. Petit-déjeuner terminé, je vais réveiller mon ours de frère, puis trace à la cuisine finaliser mon déjeuner, une bonne salade colorée, et mon thé journalier.
Ce cher mouton s'habille et me fais signe de descendre. Il était sept heures et demie. Le connaissant comme ma poche, je branche son portable avec le poste radio et le laisse démarrer et l'allumer.

« - Mets I cum blood de Cannibal Corpse. M'indique Erkan, pas encore réveillé.

- Tout de suite chef ! »

Nous suivons le rythme, et je le vois chanter les paroles incompréhensibles, à mes yeux, de la chanson. Les joies du Death Metal ! On continue de nous ambiancer sur les différents titres jusqu'à mon arrivée un quart d'heure plus tard.

« - N'oublie pas, s'il ne vient pas te parler, c'est qu'il est con. Me rappelle mon frère. S'il vient te parler, torture le un peu. Me conseille-t-il, ensuite, un sourire malicieux sur le visage. Qu'il essaye et réessaye, il doit mériter son possible pardon.

- C'est entendu ! Allez rentre terminer tes heures de sommeil frérot. Je le salue, avec un grand sourire. »

Je rentre en classe, pose mes affaires et me dirige vers la salle voisine voir mes amis. Je salue ceux avec qui je parle et vais me poser avec Dasin.

« - Coucou beauté ! Je l'interpelle.

- Oi ! Comment ça va ?

- Ça va, ça va. Mieux qu'hier en tout cas.

- Tant mieux. Et par rapport à la grande nouvelle ? Demande-t-elle, en ironisant les derniers mots.

- J'essaie de mettre de côté mes grandes craintes par rapport à la mort et tout pour profiter au mieux de vous et de ma famille.

- Mais ne laisse pas tes ressentiments pourrir au fond de toi. Tu sais que je suis là ? Me rappelle ma plus proche amie.

- Promis habibaty. Et de ton côté ? Comment est l'ambiance générale ?

- Tant que le sujet n'est pas mis sur la table, tout va bien. Commence-t-elle. Tu connais ma famille, tous nos avis divergent. Mon père est dans le déni, ma mère n'en parle pas beaucoup, mais je vois dans son regard que ça l'inquiète. Puis ma sœur se rapproche de moi, sûrement pour passer de bons moments avant le grand départ.

- D'accord... Mais toi dans tout ça. Comment TU vas ?

- Je ne sais pas... Je ne sais pas si j'ai peur de mourir, ou si je regrette de pas avoir pu profiter plus de ma vie... Et puis, je me dis, concrètement, comment ça va être au moment T ? Et après notre mort ? Se confie-t-elle.
Déjà, rien que de se dire qu'on va crever dans quelque jours, ça ne veut pas me rentrer dans la tête. Alors que les faits sont devant nous : on porte des putains de robes, t-shirts et débardeurs en début mars ! Du coup, j'essaie de profiter au plus de vous et de ma famille. Et surtout de ne pas trop y penser ! Termine ma sœur de cœur avec énergie.