Beginning of the end

Chapitre 12

Mercredi 16 mars 2050 - Soirée

Erkan et mon père étaient déjà rentrés. On envoie mon père se changer et se reposer pendant que nous nous occupons le repas.

« - Alors les filles, comment était votre journée ? Lance Erkan.

- Hamdullah, j'ai passé la matinée avec mon père et j'ai rejoint la troupe vers midi. Réponds Neyla.

- On n'a pratiquement rien fait en classe aujourd'hui, mais l'école a eu droit à un bon discours du directeur.

- Liham a organisé un concours de culture générale, et celui de philosophie un concours de talents. C'était sympa ! Et toi ?

- Pas grand-chose, je suis resté avec les garçons à jouer et à discuter. Personne n'est venu te parler ?

- Gibran a essayé une première fois au lycée, je l'ai ignoré. Puis je me suis accidentellement cognée contre Faris au supermarché qui s'est contenté de complimenter ma tenue.

- Il ne s'est pas excusé ? Rien ?

- Je croyais qu'il allait essayer, mais non. Il n'a pas amorcé le sujet.

- Le con. Tu as dit « une première fois » pour Gibran ?

- Quand on était sur la route pour aller chez Fulla, il était accompagné des garçons. Il a demandé à parler à ta sœur. Explique Dasin.

- Tu as accepté ?

- Je n'étais pas seule donc bien plus à l'aise. Il a admis et a assumé avoir fait le con et regrette bien comme il faut ce qu'il a fait, et il s'est plusieurs fois excusé. Il m'a dit qu'il ferait tout pour se racheter.

- Tu sentais qu'il était sincère ? Me demande mon frère, soucieux. Et tu vas la lui donner cette seconde chance ?

- Oui, j'ai senti qu'il était sincère. Mais, si je vais avec l'attention de donner une deuxième chance ou de pardonner, j'aurais des attentes. Je ne veux pas m'en donner. Tant que le respect est présent, c'est le plus important. Je lui explique.

- Bien pensé, sœurette. Reconnais ce dernier, puis se retourne vers les filles. En tout cas, je compte sur vous pour le surveiller. S'il fait un geste déplacé, n'hésitez pas à le remettre à sa place si elle ne le fait pas.

- Compte sur nous Erkan. Lancent les filles, en chœur, la main droite sur le front, comme des militaires.

- Dans tous les cas, tout le groupe sera présent samedi, et la moitié vendredi. Ta sœur sera en sécurité. Le rassure Dasin, recevant un sourire de gratitude.

- On s'était mise d'accord avec les filles pour lui tendre un petit piège dans le tram. Fakhita lui a demandé s'il voulait « reconquérir » Dihya. Lui dit Neyla.

- Et comment était sa réponse et réaction ?

- Il a assumé ses conneries devant nous et s'est excusé une seconde fois. Il dit préférer la garder en amie que perde ce qui en reste.

- A propos, tu te rappelles avoir voulu, je cite, « le fumer » ? Je demande à Erkan.

- Dans l'absolu, je voulais fumer l'autre con... mais ils le méritent tous les deux. Pourquoi ? Demande mon frère intrigué.

- Parce qu'Izmim, un de mes amis, lui a offert une magnifique gifle tout à l'heure. Je lui explique en rigolant.

- Je bénis ce Izmim ! Lance Erkan mort de rire.

- Ça doit être maman. Je lance en entendant la porte s'ouvrir. Tu peux t'occuper du reste seul ?

- Compte sur moi sœurette. Allez préparer où vous allez dormir. Lance Erkan en nous jetant de la cuisine. ».