Chapitre 13 : a

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Vous êtes vous déjà demandés si le monde serez meilleur sans vous ? 

Si la vie des autres ne serait pas plus simple sans vous ? 

Si tous ceux qui vous entourent ne seraient pas bien plus heureux sans vous ?

C'est ce que Joy s'est dit ce soir là. Et c'est probablement ce que s'est dit Celio ce jour là. Voir les jours d'avant.

Mais comment connaitre la réponse ? 

Est-ce vrai que le monde tourne mieux sans nous ? Est-ce mieux que la vie des autres et d'un coup libérés de tous les problèmes ? 

Est-ce vrai qu'un humain doit en finir pour libérer les autres ?

À la différence de Celio, Joy connaîtra la réponse, à la différence de Celio Joy saura l'impact que sa disparition a causé sur ses proches, sur le monde.

L'humain est égoïste. Ptolémée était persuadé que le soleil tournait autour de la terre que tout ce qui était autour de nous était là pour nous uniquement, pendant longtemps nous pensions être le centre de l'univers. Mais le monde tourne de la même façon que vous soyez là ou non.

Mais pour les proches c'est différents, tout leur monde change, toute leur vie prend un tournant.

Blue a disparu des radars depuis que Joy a était emmenée en réanimation.

 Pour lui qui voulait l'aider à s'endormir loin de se cauchemars, c'est fait, mais pas comme espéré. Il ne l'avait pas imaginé ainsi et existence n'est que cauchemar et vertige de la vie. Blue s'en voulait de ne pas l'avoir sauvé, il s'en voulait de la voir dans cette salle d'hôpital, le lieu quelle fuyait sans arrêt, quitte à se mettre en danger. Il s'en voulait de ne pas avoir eu les mots pour la dissuader. Alors il n'a pas utilisé de mot quand il est passé dans sa chambre trop bien rangée baignant dans le silence absolue, il y a juste laissé une fleur dans son livre préféré.

une rose jaune

 le pardon.

Quant à Elio, il est traumatisé, choqué il ne dit plus grand chose, son comportement inquiéte. Alors que Blue partait chercher de l'aide de quelque manière que ce soit, Celio à été alerté par les bruits douteux et les larmes de sa grande sœur. Alors il la vue, gisant sur le sol de la salle de bain ; là où encore quelques semaines avant ils riaient de sa coupe de cheveux ratée. Et chaque matin il ferme les yeux en entrant dans la pièce vide pour éviter de réanimer ce souvenir. Chaque matin il se fixe dans le miroir en se retenant de baisser les yeux, parce que ce sol froid le fait frissonner et il ne veut plus le voir, parce que cette brosse à dent posé au bord de l'évier lui rappelle tous les jours que sa grande sœur n'est pas là, parce que lorsqu'il sort de cette pièce il fait face à cette porte, celle qui hante ses cauchemars, celle qui est fermée toute la journée, celle qui est impossible d'ouvrir pour le jeune garçon.

Ce rire résonne encore dans cette pièce à présent vide, mais ses pleures aussi sifflent le malheur de sa jeunesse.

Joy elle, est à l'hôpital, Joy est revenue, Joy est consciente, mais elle souffre encore.

Elle pleure sa défaite et son frère pleure sa tentative.

Elle se sent vide et seule. Ou presque, parce qu'à son réveil elle a vu Blue assis à coté. Mais après avoir cligné des yeux il a disparu. Il s'est comme volatilisé, mais le temps ne passe plus de la même manière pour Joy,tout est flou,  le retour à la réalité est violent alors parfois elle ferme les yeux pour se donner une illusion de paix, mais elle oublie le temps et ne sait plus le gérer.

Ses parents sont entrés dans sa chambre d'hôpital où elle était devenue une humaine assistée par trop de fils et de machines. Ses parents tout heureux de la retrouver, mais elle qu'en pensait elle ? 

Elle avait mal de les revoir, ils lui avaient manqué évidemment, mais les revoir la faisait culpabiliser. Ca la rongeais de l'intérieur , elle s'avait qu'elle n'était plus seule à être détruite maintenant. Elio n'était pas venu lui rendre visite, ses parents parlaient de choses futiles sûrement pour cacher la tragédie. On pourrait croire qu'ils ont honte, mais pour un parent aborder le sujet doit être compliqué, pour un adulte qui a donné la vie à quelqu'un qui veut se l'enlever et surement une souffrance sans nom. Alors ils cachent leurs inquiétudes en parlant des autres, qu'ils n'avaient rien dit aux reste de la famille, qu'ils ont juste envoyer Elio chez leurs grands parents le temps de rendre visite a Joy, parce que selon eux, cela "traumatiserait" le jeune garçon, comme si il ne l'était pas assez.

Et Joy écoute, fatiguée, elle observe silencieusement les cernes creusés et le teints pâle de ses parents. Son père a perdu un peu de poids selon elle. 

Alors c'est ainsi que nous impactons les autres ?

Nous ne sommes pas le centre du monde mais parfois nous sommes le centre de certaines personnes.

Sartre affirme que « l'enfer c'est les autres » et il dit vrai, Nick est dans un état lamentable parce que sa fille a commis un acte qui le marquera à jamais, parce que son fils est encore sous le choc et que sa femme est dépassée par les événements, Nick vit un enfer parce que ça fait des semaines qu'il se bat dans sa vie personnelle et professionnelle, ça fait des mois qu'il reçoit des coups de fil. Ses supérieurs lui prévoient une nouvelle destination. Mais Nick a promit à ses enfants que cette fois, ils restent. Nick à compris que le plus important c'est ceux qu'il aime.

Alors maintenant on se rend compte que tout le monde à ses problèmes. Tout le monde peut culpabiliser, comme Nick, Comme Blue, comme Joy.

En faites personne n'est seul.

Enfermé dans cet enfer.

Joy, 7 :07

J'ai fait un cauchemar, un cauchemar si réel.

Un cauchemar dans lequel le rêve est impossible

Un cauchemar auquel tu ne peux pas échapper

Le cauchemar de la réalité

Je me suis réveillée.

Illusion BleutéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant