Illusion Bleutée

Chapitre 15

      Pour commencer cette bonne journée, je me lève a 8h pour ne pas avoir trop chaud lors de mes efforts. Je prends mes écouteurs, mon téléphone et je pars avec un son dans mes oreilles qui a le don de me motiver. Je trottine un peu puis la meilleure partie de la musique passe alors je cours comme je ne l'avais jamais fait. Un sourire né sur mon visage, j'ai les yeux qui pétillent et qui s'humidifient peu à peu à cause du vent. Je me sens libre, et heureuse. C'est étrange comme tout à changé ces dernières semaines. C'est étrange de se retrouver seule, c'est étrange de ne penser à rien à part ce qui me rends heureuse.

Nous savons tous que cela est de courte durée

Alors autant en profiter

Tant que la vie a encore un sens.

L'effort est parfois libérateur, en tout cas ce matin j'avais pris une bien bonne décision, c'est grâce à une infirmière qui passait me voir pendant ma première semaine à la maison après mon retour. Elle m'avait conseillée de faire un sport extérieur de temps à autre pour me changer les idées. Et c'est une résolution que je vais tenter de garder.

Courir quand je tourne en rond dans ma tête.

Et je sais qu'à la fin de l'année je serais championne de course si je m'y tiens.

En ce qui concerne mon état actuel je ne préfère pas faire de commentaire. Je suis trempée, les joues rougies, j'ai terriblement soif. Courir m'aura fait un bien fou, mais ce qui va me mettre dans un état encore meilleur sera la douche que je vais prendre en rentrant.

La vie dont je rêvais étant petite c'était ce genre de mode de vie, courir chaque matin, rentrer avec le petit déjeuné pour ma famille et être toujours très joyeuse. La vie m'a appris que tous les rêves ne sont pas forcément réalisable immédiatement. Cependant réaliser une partie de ce rêve pourra toujours me satisfaire. Je savais qu'en passant devant le village j'allais sûrement en effrayer plus d'un vu la couleur que ma peau avait prise, mais je continue mon chemin et prends le billet qui était dans ma poche de sweat shirt. Je rentre alors dans la boulangerie du village, je prends une baguette ainsi qu'une bouteille d'eau, cela m'arrange qu'elle en vende puisque je n'en ai pas prise en partant plus tôt ce matin pensant qu'elle allait m'encombrer.

La dame était d'une gentillesse extrême exactement comme me l'avait décrit les jumeaux. Elle avait été surprise de voir une nouvelle tête ou bien de voir ma couleur, j'avais l'air d'une folle et j'imagine que voir des clients dans cet état n'arrivait sûrement pas tous les matins. Assez matinale elle me prit au dépourvu en discutant pendant un moment avec moi. Elle me confiait certaine choses sur le village, ce à quoi je m'attendais puisque Tom et Mimosa la décrive comme « la personne la plus accro au potin du monde » un peu hyperbolique certes mais je constate que cette définition lui va à merveille. Elle me conseille certains endroits où je pourrais aller courir, elle me confie également où allez les gens de mon âge. Bien sûr que je ne voulais pas rencontrer grand monde, je ne voulais plus m'attacher à d'autres personnes. Même si mes parents m'ont promis « qu'ici c'est différent » et que « cette fois nous restons ». Mimosa, Tom et Marc me suffisent, même si je me rends compte que je n'ai jamais eu autant d'amis au même endroit.

Et Blue...

Devrais-je les éviter ?

Pas Marc, lui compte trop sur moi. Mais après tout je suis bien trop attachée à lui et cela m'effraie.

Les jumeaux eux peuvent toujours compter l'un sur l'autre ou même sur leurs autres amis. Même si cela me tue de l'admettre, je les apprécie beaucoup.