Chapitre 11

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Je n'aime pas la pluie,

Non je n'aime pas la pluie quand elle mouille mes chaussettes après avoir créé une flaque, je n'aime pas la pluie non plus quand le bout de mon pantalon est trempé parce que je suis trop petite, je n'aime pas la pluie quand elle mouille mes cheveux lavés de la veille, et je n'aime encore moins la pluie quand il faut sortir.

Je n'aime pas la pluie mais elle m'a réconciliée bon nombre de fois avec moi-même.

Alors peut-être que je n'aime pas la pluie le froid et le vent, mais je sais ce que ce temps que nous fuyions a un jour était bénéfique pour moi, et peut être pour d'autres. Parce qu'elle essuie nos larmes et fond ses gouttes avec les nôtres, car l'excuse « c'est la pluie » est plus simple, « c'est le vent » « c'est le froid » aussi.

Je n'aime pas la pluie, elle me rappelle que parfois j'ai pleuré si fort sous celle-ci que j'ai fini par me noyer dans mon chagrin. Quand il pleut je me souviens de ce moment de libération. Quand il pleut j'ai mal au cœur de me dire, qu'il a fallu ce temps misérable pour m'avouer mon désespoir, je fuis la pluie comme je fuis ma tristesse, mais parfois la tempête est inévitable.

La plupart des gens préfère l'été, le beau temps, le soleil et le ciel bleu, et je crois que j'en fais partie, seulement quand je suis heureuse ;

Parce que pleurer sous la pluie c'est se sentir moins seule, pleurer sous les larmes du monde c'est se sentir compris.

Parfois la pluie m'endors, tu sais ce goutte a goutte sur le rebord de la fenêtre, mais si tu sais ce bruit qui claque sur le toit, et ce vent qui te siffle que tu es en sécurité entre les murs de ta chambre.

Je n'aime pas la pluie pour beaucoup de raison, parfois futile certes, mais maintenant je sais que tout a un bon côté. Alors si je retrouve le sommeil, si je retrouve ma paix intérieure et si je retrouve ce sentiment d'être comprise c'est avec elle alors vu comme ça oui, j'aime la pluie.

Cela n'a pas réellement de sens peut être. Mais je compare ce temps si triste au jeune homme qui me suit un peu partout depuis quelques semaines maintenant, sauf cette semaine. Je ne l'aime pas, vraiment pas. Mais grâce à lui je me sens moins seule et comprise, je me sens mieux, je n'ai plus aussi mal qu'avant avec lui, je pense, mes cauchemars cesse, oui j'ai retrouvé le sommeil. Alors vu comme ça oui, j'aime bien Blue.

Il est 23 heures je saute de ma fenêtre, aujourd'hui le temps était capricieux, la pluie, le vent, c'était plutôt déprimant. J'ai pris le temps de peindre, et de ranger ma chambre, j'ai réussi à vider tous mes cartons, ma chambre et enfin finie. Je crois qu'elle me plait. Même si je sais pertinemment que je changerais continuellement sa disposition.

Je rejoins le point de rendez-vous que Blue m'a fixé, je l'attends passivement sur le banc proche du lac. Je ne l'ai pas vu de la journée ni de la semaine d'ailleurs, alors j'avoue que malgré notre animosité respective l'un envers l'autre je suis plutôt contente de le voir. Les brindilles aux sols craquent quelques mètres derrière moi. C'est lui, les bruits de la nature prennent un ton plus calme, paisible la nature s'endors, et c'est le début de l'éternité, ce moment où il est là, hors du temps. Nous discutons pendant des heures mais seulement quelques minutes s'écoulent. On écoute la nature ensemble pendant des heures mais seulement une est passée.

Une semaine avant :

Voilà une semaine que je suis dans ce lit, habituellement je n'aurais pas pesté cette situation, mais là je suis malade. J'ai attrapé un gros rhum une nuit ou nous sommes parties nous balader Blue et moi, Je n'ai pas su me couvrir assez. On se ballade souvent la nuit lorsque l'un de nous n'arrive pas à trouver le sommeil, et aussi parce que la nuit c'est plus calme plus discret, caché de tous.

Illusion BleutéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant