Chapitre 4

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Durant tout le repas j'ai essayé de croiser son regard, qu'il remarque que j'essayais de faire des efforts. Mais il n'a pas levé les yeux une seule fois de son assiette, il n'a même pas mangé beaucoup. Mais, je suis à peu près sûre qu'il sentait que je le regardais.

Lorsqu'au moment du dessert il quitte la grande salle, seul, je me lève à mon tour.

Je dis à mes amis que je vais me reposer dans ma chambre, feignant un début de migraine.

Pansy : « Okay repose toi bien alors. »

Ils me souhaitent bonne nuit et je me précipite, de façon naturelle, hors de la grande salle, et me met à suivre Mattheo.

Il marche assez rapidement en direction des donjons, donc de notre salle commune et des dortoirs. Il n'a pas l'air d'avoir remarqué que je le suivais.

Lorsque, à sa suite, j'entre dans notre salle commune, je me décide finalement à l'interpeller.

Moi : « Euhm... Hey ! »

Il s'arrête mais ne se retourne pas. Il ne bouge pas et ne dit rien.

- Moi : « Comment ça va ? » Je demande, tout à coup très peu sûre de moi.

J'entends un petit soufflement de nez.

- « Oh maintenant tu veux me parler ? »

Il est toujours dos à moi et je bafouille un peu.

- « Je.. hmm.. Je voulais m'excuser.. de ne pas t'avoir répondu.. »

Il se retourne vers moi en rigolant ce qui me déconcerte un petit peu.

- « Oh mais ne t'en fais pas, je comprends maintenant. » Ses yeux se mettent à lancer des éclairs.

- Mattheo : « T'étais trop occupée à te faire sauter par Malefoy ! »

Il ne rigole plus du tout désormais. Je ne vois rien d'autres que de la haine dans ses yeux. Mais ce qu'il dit me fait serrer les dents.

- « Tu sais très bien que ce n'est pas vrai. J'étais juste perdue. »

- Oh non, non non non ! Je sais ce que tu as traversé t/p ! J'AURAI PU T'AIDER MOI AUSSI ! Si tu avais seulement daigné me laisser la chance de M'EXPLIQUER ! »

Il me pointe du doigt et mon coeur se serre.

- « Je sais, je sais, je regrette maintenant de ne pas l'avoir fait. C'était stupide.. » Mes épaules s'affaissent.

Il secoue la tête, se retourne et fait mine de partir.

- « J'ai lu toutes les lettres que tu m'as envoyé. »

Il s'arrête mais ne me regarde pas.

- « Avant ou après les avoir brûlées ? »

- « Quoi ? »

- « Ne fais pas l'innocente. Je sais très bien que tu les as brûlées. » Il marque une pause et se retourne pour me regarder.

- « Je n'ai pas besoin de toi t/p et encore moins de ta fausse pitié. »

Il ne me laisse pas le temps de répondre et s'en va en direction des dortoirs des garçons.

Je soupire et regarde autour de moi.

- « Quelle erreur c'était de revenir ici. »

Je souffle et pars en direction de ma chambre.

Cette année, on a pu bénéficier de chambres individuelles, c'est l'avantage de grandir, ils nous donnent de l'intimité, et c'est pas dommage.

Je retrouve Elliott et lui ouvre la porte de sa cage ainsi que la fenêtre afin qu'il puisse aller retrouver les autres chouettes et hibou de l'école dans la volière.

Je range ensuite mes affaires en un coup de baguette et me pose sur mon lit. Et je me rends compte que j'ai, pour de vrai, un début de migraine.

Moi : « Fait chier. »

Trop épuisée pour faire quoi que ce soit, j'enfile simplement mon pyjama et me mets dans mon lit, mais à cause de la migraine et du fais que je réfléchisse énormément je mets du temps à m'endormir. Beaucoup de temps.

Et cette nuit là je fais un cauchemar.

'Je suis au milieu d'un labyrinthe. Je le reconnais, c'est le même labyrinthe que lors du tournoi des 3 sorciers. Je regarde autour de moi, ne sachant pas où aller pour sortir d'ici.

Quand tout à coup je suis projetée en avant, et lorsque je me relève je suis dans un cimetière. Je regarde partout autour de moi et voit le Seigneur des Ténèbres et Mattheo Riddle est à ses côtés.

Je vois qu'ils parlent en me regardant mais je n'entends rien de ce qu'ils disent. Je cherche, effrayée, un moyen de partir, loin, n'importe où , mais mes yeux se posent sur Cédric. Ou plutôt sur son corps, sans vie, allongé par terre, à quelques mètres de moi.

Je plaque ma main sur ma bouche et mes yeux se remplissent de larmes.

Je repose mes yeux sur les deux hommes face à moi et entends enfin leur conversation. Voldemort menace de me tuer. Mais Mattheo essaye de l'en empêcher. Pourquoi ?

- Moi : « Non.. Non, s'il vous plaît. Je n'ai rien fait. » Voldemort se met à rire.

- « Et alors ? Tu ne me sers à rien, je n'ai aucune utilité à te garder en vie. »

- Mattheo : « Père, si je puis me permettre, elle ne vaut pas la peine que vous gaspilliez de l'énergie en la tuant. »

Je les regarde, effrayée, mais je ne bouge pas, je ne cherche même plus à m'enfuir. J'ai l'impression que mes jambes sont collées au sol.

- « Ah mon cher fils. Ce que tu dis est vrai mais tu ne cherches pas à préserver mon énergie. Oh non, non non non. Tu cherches à la sauver. Tu es encore plus faible que je ne le pensais. »

Il se tourne vers son fils qui, lui, me regarde droit dans les yeux.

- Mattheo : « T/p, je suis désolé. »

- Moi : « Mattheo... Pourquoi ? »

- Voldemort : « Tu meurs avec eux si tu te dresses sur mon chemin mon fils. »

Il continu de me fixer alors qu'il répond à son père.

- « Je suis prêt à me sacrifier. »

- « Avada Kedavra ! »

- Moi : « Non ! NONNN ! »'

Je me réveille en sueur. Je regarde partout autour de moi, effrayée, et ayant l'impression que quelqu'un m'observe.

- « Lumos ! »

J'éclaire toute la pièce à l'aide de ma baguette mais je suis seule.

Bon sang.

Quelqu'un toque à ma porte et je sursaute. Je me lève pour aller ouvrir tout en essayant de calmer ma respiration.

J'entrouvre la porte pour vérifier qui est là.

Drago.

- « Dieu merci c'est toi. Comment tu as su ? »

Il sourit.

- « Tu cries très fort. Tu as sûrement réveillé tous les Serpentards. »

Moi : « Oh.. »

Je le laisse entrer et vais me poser sur mon lit.

Il s'assoit à mes côtés et pose son menton sur ma tête, tout en me frottant doucement le dos, comme j'aime.

Cela me calme immédiatement et j'arrête de trembler. Ma respiration reste irrégulière mais devient tout de même plus facile.

- Drago : « C'est ça, calme toi, tout va bien. »

Il murmure d'une voix apaisante, c'est tellement agréable.

- « Super. Première nuit et je vais déjà passer pour une folle. »

Il rigole et je finis par m'endormir sur ses genoux alors qu'il me caresse les cheveux.

Le lendemain je me réveille dans mon lit au son, plus que désagréable, de mon réveil. Je suis seule.

Drago a dû partir lorsque je me suis endormie.

Les Amants mauditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant