Chapitre 9

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Le lendemain

Je suis posée sur un banc dans la cours extérieure en train de livre un lire.

Pansy à sa tête posée sur mes genoux et discute tranquillement avec Drago, Blaise et Mattheo qui sont, tous les trois, en train de fumer.

Oui. Par forcément pour mon plus grand bonheur, mais Mattheo est là aussi.

Je ne lui adresse pas la parole. Sauf en cas de nécessité absolue, ce qui, pour mon plus grand bonheur cette fois, n'arrive jamais. Mais nous avons les mêmes amis donc, par conséquent, je dois accepter sa présence.

Mais là, je suis concentrée sur mon roman. Je n'écoute pas les conversations de mes amis.

Ce livre reste très intéressant malgré le fait qu'il ait été écrit par un moldu. Je l'ai trouvé hier dans la réserve de la bibliothèque. Je n'avais absolument pas l'autorisation de l'emprunter mais c'est le cadet de mes soucis. Ma curiosité était trop forte.

Je suis concentrée dans ma lecture mais je ne m'empêcher de sentir un regard posé sur moi, du coin de l'œil je regarde mes amis et remarque que Mattheo, qui est allongé sur le côté, dans l'herbe, comme s'il se prenait pour Cléopâtre, a ses yeux posés sur moi. Mais, lorsqu'il voit mon regard il détourne directement les yeux.

Je n'arrive vraiment pas à le cerner. Depuis hier, en cours de potion, son comportement a complètement changé. Pourquoi est-ce, tout à coup, il a décidé d'arrêter de me mépriser ?

Je suis perdue dans mes pensées lorsqu'une présence, debout, devant moi me ramène à la réalité. La personne se racle la gorge.

- « T/p ? »

Je relève les yeux de mon roman pour voir la personne qui me fait face.

Potter. Accompagné de son acolyte Weasley.

Plus loin derrière eux je remarque Granger qui me lance un regard méfiant.

- Moi : « Que me vaut l'honneur ? »

- « Dégage Pottah. »

J'ignore la remarque de Drago et Potter, sans même lui lancer un coup d'œil, fait de même.

- Harry : « Euh je voulais savoir si on pouvait discuter. » Cette fois il lance un coup d'œil à mes amis qui ne me lâchent pas du regard une seule seconde, attendant ma réponse. « Seuls. »

J'hausse un sourcil. Un petit peu étonnée. La dernière chose à laquelle je m'attendais, c'était que Potter me demande un entretien en privé.

À ses côtés, je remarque que Weasley n'a jamais été aussi mal à l'aise. Son regard se pose absolument partout sauf sur moi.

- « Je suis si intimidante que ça Weasley ? »

Il écarquille les yeux et pose, pour la première fois, ses yeux sur moi. Je lui fais un clin d'œil.

Je soupire, marque la page de mon livre et me lève sous le regard de tous mes amis et de Riddle.

Harry fait un hochement de tête à Ron et ce dernier prend ça comme une invitation à décamper. Il part en vitesse rejoindre Granger.

Je suis Harry jusqu'à ce que nous soyons hors d'écoute de tout le monde.

- Moi : « Donc ? De quoi l'élu veut-il discuter ? »

- « Tu n'as jamais répondu aux lettres que je t'ai envoyé. »

- « Je n'ai pas répondu à beaucoup de personnes. »

- « Est-ce que.. Tu les as lu au moins ? »

J'hoche la tête pour lui signifier que oui j'ai bien lu les lettre dans lesquels il s'excusait encore et encore et dans lesquels il décrivait avec détail la mort de mon petit-ami.

- Potter : « D'accord.. Bon et bien je voulais juste m'excuser de vive voix. Pour tout.. Si j'avais su.. »

Je soupire et baisse la tête.

- « Potter. Pour l'amour de Merlin. Arrête de t'excuser. Tu me tapes sur les nerfs. »

- « Mais- »

Je serre les mâchoires.

- Moi : « Arrête. »

Je parle froidement. Mais je ne peux pas à faire autrement. Je veux juste que les gens arrêtent de me parler de ça.

Je veux passer une journée sans que l'on m'y fasse penser.

- Moi : « Si ce que tu racontes dans tes lettres et la vérité alors rien n'est réellement de ta faute... Tu ne pouvais pas savoir. »

Ma voix déraille un petit peu sur la fin de ma phrase.

Je devrais le torturer pour m'avoir mit une nouvelle fois dans cet état. Fichu Potter.

Il soupire et je prends une grande inspiration.

- Moi : « Je sais que tu t'en veux. Mais s'il te plaît. Apaise ta conscience. Cédric ne voudrait pas que tu te sentes aussi coupable. Et Amos non plus. »

Il hoche la tête, me regarde et se retourne pour s'en aller, pour mon plus grand plaisir, mais au dernier moment il se retourne de nouveau face à moi.

- « Si tu veux ou a si tu as besoin de parler, n'hésite pas. Viens me voir quand tu veux. »

Je ne le ferai jamais. Et il le sait. Mais j'imagine que c'est gentil de sa part de proposer.

J'hoche la tête et cette fois il part pour de bon.

Je prend une grande inspiration et retourne vers mes amis, qui, je le sais, ne nous ont pas lâché du regard une seule seconde lorsque nous parlions.

- Pansy : « Qu'est-ce qu'il voulait ? »

Je récupère mon livre et me rassoit.

- « À ton avis... Me dire qu'il est désolé que s'il avait pu il aurait fait les choses différemment et bla-bla-bla.. Le même discours qu'ils me tiennent tous.. »

Je soupire et rouvre mon livre afin de mettre fin à la discussion. Mais je n'arrive pas à me replonger dans ma lecture. Je ne peux plus enlever Cédric de ma tête et je me demande pour la cinquantième fois ce qui ce serait passé si c'était Potter qui était mort ce soir là et non lui.

Je pose mes yeux sur mes amis qui ont reprit leur conversation et remarque que Mattheo me fixe encore une fois, mais cette fois il ne détourne pas le regard et je ne le détourne pas non plus.

Il souffle la fumée de sa cigarette dans ma direction.

Putain il est quand même vraiment beau.

Il affiche un rictus et détourne le regard et s'inclut dans la discussion avec les autres.

Sur un coup de tête je me lève et part sans prévenir. Je ne réponds même pas quand mes amis m'interpellent en me demandant où je vais.

Je marche et vais me poser dans la grande salle. En plein milieu de l'après-midi il n'y aura personne.

Je vais en profiter pour me poser et retravailler mon dernier cours de Runes que je n'ai absolument pas compris car je suis extrêmement nulle dans cette matière.

Lorsque je relève enfin la tête je comprends que j'ai dû travailler pendant pratiquement 2h car des élèves commencent arriver pour dîner.

Je regarde ma montre et finis rapidement ce que je suis en train d'écrire et range toutes mes affaires de cours dans mon petit sac.

Pile à ce moment-là mes amis arrivent et s'installent autour de moi pour manger.

Je rejoins leur discussion et je leur suis silencieusement reconnaissante de ne me poser aucune question sur mon départ précipité de tout à l'heure.

Ainsi, nous passons tranquillement le dîner.

Les Amants mauditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant