CHAPITRE 1

4.2K 131 10
                                    

BIP BIP BIP !

B – « Quoi déjà !? »

Je saisie brusquement mon téléphone en déposant mes lunettes sur le haut de mon crâne, le petit écran affiche 6h30. C’est pas vrai, c’est mon premier jour à la FAC et j’ai encore fait une nuit blanche sans m’en rendre compte !

En même temps Marie a éveillé ma curiosité en me parlant d’un tableau qui viens d’être retrouvé dans un vieux château français, elle m’a envoyé quelques photos hier soir en me disant que cette découverte est simplement incroyable, effectivement le tableau est superbe mais la qualité des photos est plutôt médiocre, j’ai donc passé la nuit à l’étudier pour découvrir son peintre et de quand date ce dernier. J’ai mis peu de temps à le raccorder à la renaissance mais pour le moment je n’ai pas encore réussi à savoir qui l’a peint.

Malheureusement je n’ai pas le temps de poursuivre mes recherches, je dois être dans 1 h à la FAC alors je me lève de ma chaise et quitte mon bureau après avoir éteint mon ordinateur et remis rapidement de l’ordre dans mes papiers. Je suis encore en short et en débardeur, les cheveux en bataille et un crayon sur l’oreille. J’ai l’habitude du manque de sommeil mais j’aurais préféré être plus reposée pour faire face à mon premier jour.

Cela fait maintenant trois ans que je suis diplômée d’un doctorat en anthropologie. Rapidement je me suis spécialisée dans l’anthropologie de l’art et du rapport à l’objet, j’ai toujours été très curieuse et passionnée par le dessin, j’adore observer les gens et analyser leurs différentes cultures pour tenter de les comprendre alors c’est tout naturellement que je me suis dirigée dans cette branche.

Il faut croire que j’ai plutôt bien choisi car en plus d’être l’une des plus jeunes anthropologues de ces dernières décennies, mes premiers travaux ont fait énormément parler d’eux. Je suis à l’origine de plusieurs rapports et thèses sur le caractère évolutionniste de différentes analyses démontrant que pour produire de l'art, une société doit avoir acquis dans sa culture certaines compétences par le biais de connaissance et divers objets. Le Times lui-même a salué mon travail en le qualifiant de « Novateur, apportant un regard neuf sur notre société », et j’en suis plutôt fière je dois l’admettre.

L’anthropologie m’a beaucoup apportée et j’ai récemment eu envie de faire à mon tour découvrir ce monde à d’autre en devenant professeur dans une FAC à Colombia, enfin intervenante comme ils préfèrent nous appeler.

Je dépose mes lunettes sur mon bureau et j’ouvre rapidement mon armoire qui est encore bien vide étant donné que je viens d’emménager et que j’ai à peine défait la moitié de mes cartons. Je saisie une chemise blanche bien cintrée au niveau de ma taille ainsi qu’un pantalon de tailleur bleu marine, qui me met parfaitement en valeur, avant de prendre des sous-vêtements et de filer sous la douche.

J’en sors rapidement et ne prend pas la peine de me sécher les cheveux, je sais qu’ils vont vite sécher au vu de leur longueur. Vous voyez la coupe de Scarlett Johansson quand elle à eu les cheveux court ? Bah voilà, la même ! Une fois sec je leur donnerais simplement un mouvement sur le côté en passant la main dedans et le tour est jouer ! C’est super pratique, je maquille très légèrement mes yeux gris argentés avec un trait de crayon noir et une touche de mascara et je suis prête.

Un fois habillée, je prends un café bien serré et je saisie mon sac avant de me regarder une dernière fois dans le miroir qui est présent dans mon entrée. Je replace rapidement quelques mèches blondes à peine sèches pour paraître un minimum présentable puis je me retourne vers mon étagère à chaussure.

A contre cœur, j’attrape une paire de petits escarpins noirs hauts de 7 cm et les enfiles avant de refermer ma porte à clé derrière moi.

Je ne suis pas du tout fan de ma tenue du jour, ça ne me ressemble pas vraiment mais j’ai toujours vu mes profs habillés de la sorte. Il est coutume dans beaucoup de civilisation d’appliquer une similarité avec ces semblables pour mieux s’intégrer et c’est ce que je m’efforce de faire… enfin j’espère.

Madame la doyenneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant