Chapitre 7

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Nous sommes lundi matin et j’ai une mine absolument affreuse. Si sur le coup je n’ai presque rien sentis, je me suis réveillé hier matin avec le côté inférieur droit de ma mâchoire ainsi que ma lèvre gonflés et bleus. Bien évidemment une journée n’aura pas suffit à faire disparaitre tous ça même si, au moins, ce n’est plus tellement gonflé.

Vu la taille de la tache violacé et la balafre présente sur ma lèvre, j’ai beau tout faire pour les camoufler, rien y fait ; alors je laisse tomber et par m’habillé rapidement avant de prendre la route vers la FAC. Je ne suis absolument pas surprise de me faire dévisager en arrivant, forcément je m’y étais préparée, je me dirige donc sans prêter la moindre attention aux élèves vers la salle de repos.

Je dépose mes affaires et quelques collègues ne peuvent s’empêcher de me questionner sur les raisons de cette blessure, je leur souris donc gentiment en les rassurant sans vraiment leur donner le comment du pourquoi. Je pars rapidement en direction du bureau de la doyenne, je n’ai pas oublié l’entretien que je suis censé avoir avec elle ce matin et même si cela ne me ravie pas, je ne peux pas l’éviter indéfiniment, je suis adulte après tout.

Je m’engage dans le petit couloir qui m’emmène à son bureau mais je suis bien vite stoppé par son assistante qui m’informe qu’elle est en rendez vous pour l’instant et qu’elle ne peut donc pas me recevoir maintenant, la bonne blague ! Cette dernière m’informe la prévenir de mon passage à la fin de son entretien et me conseille de ne pas l’attendre et de retourner à mes cours. Cette fois on ne pourra pas dire que j’ai fait preuve de mauvaise foi au moins ! c’est donc soulagée et plutôt légère que je pars finalement en direction de mon auditoire avec 20 min d’avance sur le premier cours de la journée.

Je laisse la porte de l’amphi ouverte et part m’installer en tailleur sur mon bureau avant de prendre mon ordinateur sur mes genoux. Ayant déjà préparer la moitié des cours de la semaine hier, je profite de ces 20 minutes pour parcourir plusieurs articles ainsi que les récentes recherches que Marie m’a envoyées. Je suis littéralement fasciné par tout ce que j’y découvre et complètement captivé jusqu’à ce que la voix de Shaun me fasse sursauter.

S – « Oh mon dieu Brooke ! Mais qu’est ce qu’il t’est arrivée ? »

Je relève la tête et le voit dévalé les escalier 4 à 4 complètement paniqué. Je le fixe un peu déconcerter et surtout intrigué par son comportement. C’est vrai, on se connait depuis quoi ? Une semaine et il panique pour moi alors qu’on est très loin d’être proche, en plus de ça je déteste les gens qui en font des tonnes.

Il arrive finalement devant moi et saisie immédiatement mon menton et pose son autre main du côté indemne de mon visage. Je recule brusquement pour rompre ce contact, pour qui ce prend-t-il à la fin ?

Il me dévisage avec incompréhension et toujours avec son air benêt et niais ô possible.

B – « Je ne te permet pas de poser les mains sur moi Shaun. Je vais très bien, j’ai simplement manqué d’attention l’espace d’un instant »

S – « Je veux simplement m’assurer que tu aille bien ! Qui t’a fait ça ? »

B – « Et je viens de te le dire, je vais très bien »

S – « Tu ne m’as pas répondu, qui t’a fait ça Brooke ? »

Il commence sincèrement à m’énerver avec son insistance déplacée.

B – « ça ne te concerne pas Shaun ! Je ne crois pas t’avoir demandé quoi que ce soit, maintenant si tu veux bien m’excuser j’ai encore du travail »

Je lui indique la sortie mais il se rapproche de moi

S – « C’est ton mec c’est ça ? Il te frappe ? Laisse moi te protéger Brooke, tu as besoin d’un homme qui t’aime vraiment et sincèrement »

Madame la doyenneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant