Chapitre 8

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Environ un mois s'était écouler depuis l'annonce du voyage. J'avais bien évidemment prévenue Marie qui sauta au plafond en apprenant nos prochaines retrouvailles. Elle me manquait horriblement malgré nos échanges quotidiens, je ne m'attache pas souvent mais avec Marie on peut dire que nous sommes carrément fusionnelles.

En parlant d'attachement, durant ce mois une amitié sincère est née entre moi et Nina. Je lui fais confiance et elle m'apaise et tempère mon excès de vivacité parfois. J'ai également établi une relation de confiance, plutôt fraternel même, avec Matt. Bref pour le moment tout va pour le mieux même si j'avoue être un peu débordée par le travail en ce moment.

C'est mon éternel problème, dès que quelque chose attise ma curiosité c'est plus fort que moi, je dois m'y intéresser mais récemment beaucoup trop de choses ont suscité mon intérêt et je n'ai pas moins de 5 projets en cours en plus des copies à corriger de mes étudiants et des devoirs à préparer.

Cette montagne de travail me tient occupée c'est certain mais surtout éveillée et cette nuit n'y a pas fait exception. Manque de chance, j'ai tout de même fini par m'endormir et je n'ai pas entendu mon réveil sonner ce matin.

Je suis donc actuellement entrain de courir avec ma brosse à dent dans la bouche, un jean à moitié enfilé et plusieurs papiers dans les mains que je fourre dans mon sac. C'est à ce moment là que l'on frappe à ma porte.

B - « Entre c'est ouvert ! »

Nina entre et reste stupéfaite devant mon état et mon geste de cracher la mousse de mon dentifrice dans l'évier de ma cuisine.

Depuis quelque temps Nina passe me chercher lorsque le temps ne ce prête pas à une balade à pied pour rejoindre la FAC, elle m'a récemment appris que mon appartement se situait sur son trajet et lorsque je lui suis dit que je me déplaçais essentiellement à pied elle à insisté pour me conduire à la FAC. J'ai simplement réussi à négocier les jours de pluie, elle ne paraît pas comme ça mais c'est elle aussi une vraie tête de mule.

N - « C'est bien la première fois que je te trouve en retard, qu'est ce qu'il s'est passé ? »

B - « Je me suis assoupie ce matin et je n'ai pas entendu mon réveil, aller on y va ! »

Je la dépasse en sautillant et avec une seule basket dans les pieds. Je n'ai vraiment pas eu le temps alors ce matin j'ai littéralement pris les premiers trucs que je trouvais pour m'habiller soit un jean slim et un tee-shirt blanc avec par-dessus un perfecto en cuir Camel.

N - « Quoi comment ça assoupie ? Tu as encore fait une nuit blanche ? Est-ce que tu as mangé ce matin au moins ? »

Je courrais à droite et à gauche cherchant les clés de mon appart et mon téléphone pendant qu'elle m'engueulait comme si elle était ma mère en me suivant du regard

B - « J'ai pas fait exprès, je n'ai pas vu le temps passé et pour ce qui est de manger, je n'ai pas le temps. Où est ce foutu téléphone !? »

N - « Dans ta poche ! »

B - « Ah... Nickel, aller on y va !»

N - « Brooke ! »

B - « Hum ? »

N - « Tes cheveux ! »

Je me regarde rapidement dans la glace et ces derniers sont complètement ébouriffés, on dirait un savant fou. Aussitôt je me penche en avant, les frictionnent énergiquement et me redresse vivement. Je replace quelques mèches et interroge Nina du regard

N - « Mais... comment tu arrive à faire ça ? Tu es passé d'Einstein à un coiffé/décoiffé quasi parfait ! Je suis carrément jalouse ! »

B - « Merci du compliment, coupe toi les cheveux et je te montrerais »

Madame la doyenneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant