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Les rayons du soleil qui caressaient mon visage, me tirant du sommeil dans lequel j'étais confortablement plongée. Je m'étirais longuement, détendant à un à un les muscles de mon corps pour être prête à affronter cette nouvelle journée. Les pas pressés de ma mère raisonnèrent dans les escaliers avant qu'elle n'ouvre en grand la porte de ma chambre. Elle poussa quelques jérémiades en constatant que j'étais toujours au lit. Et ce fut sur ce formidable début de journée que je m'étais levée.

La chaleur de l'eau contre m'a peau termina de me réveiller complètement. J'étais spécialement heureuse de me rendre en cours parce que je devais recevoir un examen que j'avais particulièrement bien réussi. Enthousiaste, je sortis de la cabine de douche et attrapai ma serviette blanche que j'enroulai autour de mon corps. Je peignai les mèches rebelles qui dépassaient de mes cheveux et remis sur mon nez ma paire de lunettes. J'enfilai un jeans clair et un chandail blanc puis quittai la salle d'eau remplie de buée. Dans le couloir, je vis mon père et lui déposai un bisou sur la joue. En bas des marches flottait une délicieuse odeur d'œufs au plat que faisait remuer ma mère dans la cuisine. Je l'embrassai également avant de m'installer à table pour déjeuner. Ma mère était femme au foyer, elle s'occupait principalement de mon petit frère Gabriel. Il avait 6 ans à l'époque et de jolies mèches blondes, il avait de gros problème pour s'exprimer. Justement, ce matin-là elle essayait en vain de lui faire lire sa comptine avant que mon père ne l'amène à l'école. Lui était ingénieur dans une entreprise de voiture Allemande. Il touchait un assez bon salaire qui nous permettait de vivre convenablement dans notre maison au centre de la ville.

Nous vivions au Dakota du Sud et le soleil se présentait souvent dans cette région là des États Unis. Quand j'eus terminé d'engloutir le repas délicieux qui trônait dans mon assiette, je pris mon sac que je positionnai sur mes épaules. Je dis au revoir à toute ma famille avant de prendre le chemin du lycée. J'étais en terminale, j'avais choisi l'option littéraire. La question ne s'était même pas posée, j'étais faite pour cette filière. Je ne regrettais pas ce choix, j'avais beaucoup appris.

Les matins d'école se ressemblaient tous, je devais passer chercher Roméo chez lui. Il était sorti couvert d'une veste en jeans claire et d'un jeans foncé. Il avait déposé sur sa chevelure blonde une casquette et m'avait amicalement embrassé la joue. Nous arrivâmes enfin devant le portail du lycée.

L'établissement était typique d'un lycée américain. Les affiches de l'équipe de football, les pom-pom girls dans l'herbe mouillée du matin, les intellectuels un bouquin dans les mains, tout était fait pour se croire dans un livre pour adolescents. Quand on eut passé le portail grand ouvert, la bande de mon meilleur ami vint à notre rencontre et nous accompagna jusqu'aux casiers à l'intérieur. Ils faisaient tous partie de la célèbre équipe de football et étaient très réputés dans le lycée. Je m'étonnerai toujours de savoir qu'ils aimaient traîner avec moi. Je n'avais rien de particulier. Des cheveux cours, blonds et méchés. Je n'étais pas très grande et ne faisait rien pour me mettre réellement en valeur. Quand je dis réellement c'est que je fais référence à ces filles qui portent des décolletés plongeant. Tout ça est très clichés je vous l'accorde, seulement chez moi c'était mon quotidien.

Je déambulais entre les élèves dans les couloirs pour rejoindre mon cours de littérature avant que la cloche ne sonne. Je préférais faire ainsi pour éviter de me retrouver au fond de la classe. La salle 234 pointait dans mon champ de vision et j'accélérai le pas pour m'y rendre rapidement, la sonnerie allait retentir et ça serait trop tard. Heureusement pour moi j'y étais arrivée à temps et pus m'asseoir au premier rang. C'est quand je sortis mes affaires que la cloche retentit.

Comme je l'avais pressentit, mes résultats étaient excellents. J'avais obtenu un A à ma disserte et les félicitations de Mr Gree, mon professeur de littérature. Il m'appréciait autant que moi je l'appréciais et c'était bon à savoir.

Crazy for loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant