J'attendis devant les vestiaires que David se douche et se rhabille. Il avait gentiment proposé de me raccompagner chez moi. Ça devait bien faire trente minutes que je l'attendais lorsqu'il sortit enfin.
« -David tu es encore pire qu'une fille ! le taquinai-je. »
Pour toute réponse il se contenta de m'attraper et de me ramener contre lui. Il se mit alors à me chatouiller.
« -Arrête, le suppliai-je.
-Que me donnes-tu en échange ?
-Ce que tu veux ! »
Il s'exécuta et se pencha vers moi afin de m'embrasser. Je ne pus lui échapper et répondis donc à son baiser. Il saisit ma main dès qu'il eut fini de parcourir mes lèvres et m'entraina en dehors du terrain de foot. Je fus surprise lorsqu'on bifurqua dans une rue qui n'était pas sur le chemin de ma maison. Où m'emmenait-il ? Il prit la direction du parc, je le suivis.
Le parc était rempli d'enfants en cette fin d'après-midi. David m'abandonna sur un banc et partit 'faire une course'. Je sortis alors Chuck de ma poche et fis un tour sur les réseaux sociaux. Mon écran était flou, je ne voyais pas très bien sans mes lunettes. J'abandonnai rapidement l'idée et rangeai l'objet dans ma poche. David revint après une dizaine de minutes, un sac en plastique à la main. Il le déposa sur mes genoux.
« -Regarde, dit-il simplement pour répondre à mon regard d'incompréhension. »
Je m'exécutai et examinai le contenu du sac. Une boite. J'étais encore plus troublée. Je sortis la bite du sac et l'ouvris. Je fus surprise de découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur. Des lentilles ?
« -Pourquoi ? demandai-je à David.
-Ben j'ai cassé tes lunettes l'autre soir, dit-il en se grattant la nuque, et puis tu es plus jolie sans alors je me suis dit que des lentilles pouvaient être un bon compromis. »
Je lâchai un sourire innocent. C'était gentil de sa part de m'offrir des lentilles. Je n'en avais jamais mises, ce serait une première. David me raccompagna enfin chez moi. Il me glissa à l'oreille un « sois prête à 20h » sans aucune explication. Je n'eus pas le temps de le questionner, il tourna les talons et s'en alla.
Impossible de me concentrer sur mes devoirs ce soir-là, j'étais impatiente de découvrir ce que David me réservait. J'enlevai rageusement le chemisier que je portais et le jetai au sol. Ce devait être la dixième tenue que j'essayais, et elle ne me convenait pas, tout comme les précédentes. J'ôtai mon jeans et enfilai une petite robe blanche habillée. La robe subit rapidement le même sort que les autres tenues. Je ne savais pas où il m'emmenait, il valait donc mieux que je ne sois pas habillée de manière trop sophistiquée. S'il m'emmenait de nouveau escalader une grande roue, une robe n'était pas la tenue la plus appropriée à la situation. J'optai finalement pour un jeans noir, un top blanc et une chemise en jeans. Décontracté sans trop l'être.
Pour la première fois de ma vie, j'avais essayé de me maquiller. On peut clairement dire que ce fut un échec. J'essayais tant bien que mal d'appliquer les conseils de Cristina Cordula mais rien n'y faisait, ça ne ressemblait à rien. Ma mère vint alors à ma rescousse en me faisant un maquillage de soirée discret. Je mis ensuite difficilement mes lentilles, en tentant de ne pas ravager l'œuvre de ma mère.
La sonnette de la porte retentit. Je faillis m'étaler en dévalant les escaliers.
« -J'y vais m'man, hurlai-je depuis le hall.
-Sois prudente et ne rentre pas trop tard ! »
Je pris une grande inspiration et ouvris la porte. David m'attendait sur le seuil tout sourire. Je sortis sur le perron et refermai la porte derrière moi. Il me tendit alors une rose rouge. Je ne pus que sourire face à cette délicate attention. Je me penchai vers David afin de l'embrasser. Il saisit ensuite ma main et m'entraina dans la rue.
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Crazy for love
FanfictionFolie : N.F. Trouble de l'esprit, dérèglement mental. La folie est une notion extrêmement polysémique. Elle désigne le plus souvent des comportements jugés et qualifiés d'anormaux. La folie peut être passagère ou chronique, latente ou foudroyant...