Mauvaise herbe

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Il s'agissait d'un amas de chair grise et flasque. Ce pacha autocratique frétillait au rythme de son irrigation sanguine. Il baignait dans un liquide céphalorachidien et il n'en sortait jamais. Sa sédentarité, probablement imposée en raison de son obésité informe et molle, lui avait fait prendre racine. Comme du mauvais lierre, il avait insidieusement infiltré ses branches dans l'organisme qu'il occupait. Il avait ainsi pris progressivement le contrôle de la moelle épinière en entrelaçant ses tentacules visqueuses dans ce centre nerveux. Il végétait désormais en état-major tout-puissant. Il pouvait donner ses ordres fous et vicieux au pantin qu'il contrôlait désormais de la tête aux pieds.

Solitude interdite et autres histoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant