Chapitre 6 : La douleur

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Attention, je préviens que ce chapitre est un peu dur et s'il y a des phobiques du sang, il vaut peut-être mieux ne pas tout lire.

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Narrateur : Katsuki

Un bruit infernal me détruit les tympans. J'ouvre les yeux comme s'ils n'avaient pas été ouvert depuis trois siècles. C'est mon téléphone qui vibre et me donne affreusement mal au crâne. Les médicaments que j'ai pris tout à l'heure ne doivent pas encore être passés. Je regarde l'heure : 3h41. Mais qui m'appelle à cette heure de taré ? Deux fois en plus ! Je regarde le nom qui s'affiche et soupire mais je décroche quand même.

_Ça va pas de déranger les gens en pleine nuit la vieille ?! Y'en a qui bosse demain !

Personne ne me répond, juste le grésillement de la ligne. Mais j'entends l'écho d'un reniflement étouffé. Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'il se passe ? Puis tout à coup elle prend enfin la parole. Mais elle est méconnaissable.

« Katsuki mon fils, écoute-moi s'il te plait c'est important... »

Jamais ma mère ne m'appelle comme ça, encore moins avec une voix si fragilisée par des pleurs. Je m'appuis d'une main sur mon oreiller pour me redresser.

_Y'a un problème ?

Je devine qu'elle s'écarte du téléphone, mais ça ne sert à rien, j'entends son sanglot comme s'il traversait mon être. Je l'entends tenter de parler à quelqu'un d'autre, surement mon père. « Je-je peux p-pas faire ça... c'est trop d-dure. » « Il faut lui dire chérie. ».

« Mon trésor... Madame Kirishima m'a appelé... »

Mon coeur s'accélère.

« C'est Eijiro... »

Mes mains deviennent moites.

« Il lui est arrivé quelque chose... »

Je me redresse d'un coup, m'assois au bord du lit et fixe le vide, le visage inquiet.

_Quoi ?

Ma question est rude. Ma mère craque une nouvelle fois. Elle pleure, hoquette, renifle fort... et me parle... presque en chuchotant, presque en criant.

« I-Il-Il... Il a été a-agressé par un gr-groupe anti-alphoméga... Il s'est f-f-fait ti-tirer dessus... Des passants l'ont re-retrouvé il y a une petite heure et ont appelé une ambulance mais... »

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« C'était trop tard... »

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Le téléphone tombe par terre.

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