Narrateur : Katsuki
Cela fait une semaine que j'ai de nouveau le contact de Deku sur mon téléphone, cela fait donc une semaine que j'ai la possibilité de l'appeler... Mais je ne l'ai toujours pas fait.
Pourtant les occasions ne manquent pas. Mais à chaque fois je me trouve une excuse toute faite pour remettre à plus tard. Dès que ma mère est partie de chez moi la semaine dernière j'ai voulu l'appeler. Mais j'ai eu peur de me précipiter, je veux faire les choses bien, alors j'ai décidé de prendre le temps pour préparer ce que j'avais à dire.
Puis j'ai continué à repousser cet appel. « Il est trop tôt, il doit encore dormir. », « On est au beau milieu de l'après-midi, il doit être au travail. », « C'est le week-end il a dû prévoir des trucs. », « Il est trop tard il doit être couché », « Il est midi, il doit être en train de manger. » ...
La vérité derrière tout ça c'est que je suis terrifié et que plus j'attends, plus j'ai peur. Je suis terrifié de l'appeler, je suis terrifié de me déclarer, je suis terrifié de ce qu'il va répondre, je suis terrifié qu'il me rejette, je suis terrifié d'apprendre qu'on n'est pas âme-soeurs, je suis terrifié de le perdre complétement.
Alors aujourd'hui, comme tous les jours qui l'ont précédé, j'éteins mon téléphone avec la boule au ventre après l'avoir fixé pendant 30 minutes pour rien. Il me manque. C'est affreux comme il me manque. Mais ma lâcheté est plus forte.
Il faut que je me ressaisisse, Eijiro aurait honte de moi. Après avoir fait les cent pas et au moins 40 fois le tour de mon appartement, je reprends mon téléphone avec autant de courage que j'ai pu rassembler. Mais sur l'écran il y a une notification que je n'avais pas remarqué. Mon rappel pour la séance de thérapie de groupe de l'association d'aide aux victimes de crimes anti-alphomégas à laquelle je suis obligé d'assister pour fuir ma psy.
Et merde, c'est dans 15 minutes ! Quelle idée d'ignorer son téléphone pendant si longtemps ! Je ne serais jamais à l'heure. Je me précipite sur mes affaires et prend au pif ce dont je pourrais avoir besoin et je m'empresse de quitter mon studio.
Au final, je n'arrive qu'avec 10 minutes de retard. Vu comme l'intervenant radote, ils n'ont pas dû encore commencer. Je déteste ces séances pour plein de raisons. D'une, c'est plein d'alphas et d'omégas malheureux qui puent les phéromones. De deux, tout le monde raconte sa vie et je n'en ai rien à secouer. Et de trois, on veut me forcer à chaque fois à me livrer sur mes traumatismes.
Mais je déteste les séances de psy encore plus donc j'y vais quand même. Et puis la bouffe est gratuite.
Mais cette fois-ci, il y a quelque chose de différent. Quand je rentre, ils sont entrain de s'assoir en cercle pour commencer à parler. Mais la pièce est remplie d'une odeur agréable qui me dirige inconsciemment à l'intérieur. Je ne réfléchis pas, mon instinct guide mes yeux, et enfin je le trouve, dans la masse, de l'autre côté du cercle, en face de moi.
Deku est là.
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Narrateur : Izuku
_Oh Izuku tu es là ?
_Tu viens pas le mercredi habituellement !
_Oui mais exceptionnellement je travaille pas cet après-midi alors je me suis dit que j'allais faire la séance d'aujourd'hui. J'avais envie de tous vous voir.
C'est surtout parce que j'ai un petit coup de mou depuis quelques jours que je viens mais mes amis de l'association vont préférer cette excuse. Cette association, c'est une association d'aide aux victimes d'agressions anti-alphomégas que m'avait conseillé Toshinori lorsque je lui ai expliqué mon histoire. Et il a eu bien raison, ça m'aide beaucoup, et j'ai pu rencontrer plein de gens supers.
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Liés Sans Le Vouloir (BKDK)
Fanfic_Nan mais tu te rends vraiment compte de rien ? _De quoi tu parles ? _Avec Izuku. _Ouais et ? _C'est évident qu'il y a pas que de l'amitié entre vous. J'veux dire... vous avez beau mettre une distance pas possible entre vous, vous vous attirer comme...