Attention scène difficile et attention sang !
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Narrateur : Katsuki
Ça fait 2 mois que Deku s'est fait découvrir lors de l'incident de la supérette et c'est l'enfer. Il y a une semaine, nous avons reçu une lettre d'insultes et de menaces de mort pour « l'horreur verte et son gardien, le clébard blond ». Je l'ai amené au commissariat pour la montrer à mon patron. Il l'a tout simplement ignoré en me disant qu'il ne pouvait rien y faire. Je devrais y être habitué pourtant je n'en reviens toujours pas de la façon dont les affaires concernant des alphas et surtout des omégas sont ignorées.
Alors depuis cette nouvelle lettre de menaces, j'ai strictement interdit à Deku de poser le pied hors de l'appartement. Je m'en veux de faire ça mais c'est nécessaire. J'ai posé un verrou de fortune sur la porte au cas où, et bien sûr, je continue mes recherches d'appartement mais ce n'est pas gagné.
Deku a finalement accepté de déménager même s'il continu de dire que « c'est pas pressé ! ». Si c'est pressé, je ne comprends pas pourquoi il ne s'en rend pas compte. Depuis le meurtre d'Eijiro, les crimes anti-alphomégas ont triplé quantitativement et sont de plus en plus violents. Le pire c'est qu'il y en a beaucoup proches de chez nous, si on omet notamment le plus atroce, injuste et violent qui a eu lieu littéralement au pied de notre immeuble. Alors je suis peut-être paranoïaque mais je refuse que Deku sorte de l'appartement. C'est beaucoup trop dangereux maintenant. Comme quoi, même si je ne l'admets pas, il faut croire que je tiens énormément à lui.
Donc Deku déprime. Et ce n'est pas facile à gérer, parce que même si je lui promets le contraire, moi aussi je déprime.
Ça fait 1 mois qu'Eijiro est mort, et je n'arrive toujours pas à vivre sans lui. Je pleure encore au moins une fois par jour. Je suis retourné au boulot mais je n'ai pas la tête à ça. Alors les enquêtes n'avancent pas et je risque mon poste tous les jours. Et tous les jours j'essaie de cacher mon mal être à Deku. Dire qu'avant la disparition de mon meilleur ami, on s'était mis à se parler. Et dire que pendant mon congé je me livrais entièrement à lui... Voilà maintenant que je lui cache tout comme avant. Mais il n'est pas dupe, il sait que je vais mal. Il n'en fait pas de remarques et respecte mon choix de le cacher mais de temps en temps, il attrape mon avant-bras et le serre pour me rappeler qu'il est là, il me sourit tendrement en déposant mon repas dans mon assiette, il vérifie que je suis bien endormie avant d'aller se coucher dans sa chambre.
C'est beaucoup et pourtant pas assez. Parce que même si, à chacune de ses petites attentions je retrouve un peu d'envie de vivre, le reste du temps, je suis submergé par des idées noires. Je voudrais lui demander de me prendre dans ses bras et de me chuchoter du réconfort à l'oreille comme il l'a si bien fait après l'enterrement, mais je n'ose pas. Et c'est un gros pas en arrière... Peut-être parce qu'une petite part de fierté persiste en moi malgré ma vie de cadavre. Mais surtout parce que je ne mérite pas de demander de l'attention et du réconfort alors que je n'ai pas été là pour protéger Eijiro. Deku doit rester loin de moi pour qu'il ne lui arrive pas la même chose.
Je ne sais même pas si quelqu'un comme moi mérite encore de vivre. Mon inaction face à l'agression d'Eijiro est la pire des trahisons. Et depuis je ne peux pas m'empêcher de penser que la meilleure façon de me racheter reste de le rejoindre.
Depuis qu'Eijiro est mort je ne suis plus sorti après le travail. Ce soir n'est pas une exception. Je suis dans le canapé et zappe les chaines de la télé sans vraiment la regarder. J'ai l'esprit trop embrouillé. Je pense n'importe quoi. Deku est sous la douche. J'entends l'eau en bruit de fond et ce son régulier m'incite encore plus à plonger dans mes pensées. Pourtant, une chaine d'information me sort brutalement de mes rêveries pour gagner toute mon attention.
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Liés Sans Le Vouloir (BKDK)
Fanfic_Nan mais tu te rends vraiment compte de rien ? _De quoi tu parles ? _Avec Izuku. _Ouais et ? _C'est évident qu'il y a pas que de l'amitié entre vous. J'veux dire... vous avez beau mettre une distance pas possible entre vous, vous vous attirer comme...