Chapitre 11 : Le jeu

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Narrateur : Katsuki

Une semaine de plus se passe où je rage à chaque fois que je vois Deku sortir librement de son lit. C'est pas juste. Mais mes douleurs se font de moins en moins présentes me rendant largement plus libre de mes mouvements. C'est déjà ça.

Bien sûr entre le vert et moi ça n'a pas bougé, on passe autant de temps à se marrer et se chamailler et rien que pour ça je garderai un souvenir merveilleux de ce séjour à l'hôpital. Cependant on n'a pas eu d'autre discussion sérieuse depuis la dernière fois et on sent tous les deux que la fin de notre hospitalisation approche, signant en même temps la fin de notre vie commune. Je suis allé voir la psy plusieurs fois, comme Deku d'ailleurs, et je n'ai pas ouvert ma gueule une seule fois pour l'instant. Ces séances c'est une torture et je n'attends à chaque fois que de retourner dans la chambre et retrouver mon Deku. Euh enfin juste Deku... ce n'est pas le mien...

Le médecin gênant est repassé aujourd'hui pour m'annoncer que j'avais repris suffisamment de force pour me déplacer en fauteuil et retirer la putain de sonde à pipi. Pour l'évènement, Deku était dans la chambre pile à ce moment, forcément. D'habitude il me laisse de l'intimité quand il faut la changer, mais là je le soupçonne de vouloir se moquer. L'infirmière a quand même pris la peine de fermer le rideau bruyant pour me garder un peu d'intimité et que Deku n'assiste pas au spectacle. Il ne m'a jamais vu nu en 14 ans de vie commune, ça ne va pas commencer aujourd'hui.

Cependant je l'ai quand même bien entendu se foutre de ma gueule après que j'ai poussé un petit cri de douleur pas du tout viril au milieu de la manipulation périlleuse, ce qui lui a valu un puissant « Ta gueule ! » de ma part. Après cette expérience dont je ne garderais pas un très bon souvenir, l'infirmière a quitté les lieux, me laissant seul pour me remettre de mes émotions.

_Deku ?

_Oui ?

_Ouvre le rideau.

_Et le mot magique ?

_Ouvre le rideau ou j'te fume.

_Hmmm ok ça fera l'affaire.

Alors il ouvre le fameux rideau en faisant un boucan pas possible à m'en percer le tympan, puis il s'approche de moi avec son sourire si beau. Je sais qu'il se veut insolent. Mais je n'y peux rien je le trouve beau.

_Comment va mini Kacchan ?

_Refais allusion à ça encore une fois et j'te pète les 2 tibias.

Il ricane et comme à chaque fois qu'il le fait, tout mon corps frissonne.

_Viens plutôt m'aider au lieu de te foutre de ma gueule. Amène-moi mon fauteuil.

Alors le vert récupère le fauteuil roulant pliable que l'infirmière avait posé contre le mur et vient le poser au pied de mon lit.

_Ben déplie-le banane, dis-je violement.

_Tu pourrais être plus sympa, je t'aide j'te signal.

_Tch. S'te plait...

Il sourit et cette fois ça n'a rien de provocateur. Je fonds. Je détourne vite le regard. Je l'entends galérer à côté de moi pendant de longues minutes.

_Bon ça vient ?

_J'suis désolé Kacchan j'y arrive pas.

_Comment ça ?

_J'pense que c'est bloqué, j'comprends pas, je tire là où s'est marqué mais rien ne se passe.

_Fait voir.

Il approche le fauteuil de moi et je me rends compte que je ne suis clairement pas dans une position simple pour m'attaquer à cette tâche. Je tire malgré tout au même endroit que lui et effectivement, le fauteuil reste plié.

Liés Sans Le Vouloir (BKDK)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant