Vendredi.
3 Jours.
Et déjà beaucoup trop d'heures de cours.
Je plonge ma tête dans mes bras en soufflant discrètement. Les maths sont tellement ennuyant quand il s'agit d'apprendre une propriété dont on ne comprend que le mot «nombre».
J'entends des dizaines de soupires de soulagements qui se mêlent au mien quand la sonnerie annonce la fin du cours et je range mes affaires avant de sortir.
Et comme j'ai une chance extraordinaire, je me prend le seul abrutis qui court pour rejoindre sa classe, m'écroulant sur le sol où toutes mes affaires s'éparpillent. Je jure en ramassant toutes mes affaires à quatre pattes et, en comble d'ironie, j'entends l'autre me gueuler dessus:
«Tu pourrais regarder où tu vas non?
-Oh non pas besoin de m'aider, dis-je sarcastiquement.
-Pourquoi il n'y a que des salopes dans ce bahut? s'exclama-t-il.
Je retiens mon "men are trash" parce que le pauvre a déjà l'air de s'en être pris plein la gueule par les filles. Surement son ex qui l'a trompé, ou alors son ex était une cousine éloignée, un truc comme ça, qui le pousse à traiter les filles dès qu'il en voit une. Pauvre homme. Ou alors c'est son caractère désagréable qui fait que toutes les filles s'éloignent rapidement de lui. Dans ce cas ça serait plutôt un pauvre con.
Comme il continue de m'insulter je décide d'ignorer quelques instants son discours et je me remet debout après avoir tout remis dans mon sac, pouvant enfin regarder celui qui m'a fait tomber sans même s'excuser. Rester dans mes pensées à lui imaginer toutes sortes de raisons pour me parler comme si j'étais la dernière des merde, et aussi à trouver une explication à pourquoi il est resté devant moi si ce n'était pas pour m'aider à ramasser mes affaires, je lève enfin la tête vers lui. Sincèrement, pour ma dernière question, j'espérais le voir tendre sa main pour m'aider à me relever. Que dalle ouais. Je me relève, avec un peu de mal, avant de le regarder. Il est plutôt beau, cheveux noirs, yeux caramels, et le teint basané.
Il me dévisage pendant que je lui adresse un magnifique sourire. C'est le début de l'année et je n'ai pas déjà envie de me prendre la tête avec quelqu'un, du coup j'essaye de détendre l'atmosphère.
«Jolies baskets? je tente.
-Ta gueule» grogna-t-il.
Je le regarde s'éloigner, me répétant des bonnes de centaines de fois que ce mec est un vrai connard. Sérieusement, il attendait quoi, ça l'amusait de me voir ramasser mes affaires toute seule ?
Quand j'arrive finalement à mon casier, la sonnerie m'annonce que je n'ai plus que deux minutes pour arriver en cours. J'empoigne donc rapidement mes livres et me dirige jusqu'en philosophie pour la deuxième fois de l'année, devinant qu'il va une nouvelle fois m'embrouiller l'esprit. Je m'assois à une place libre et sors toutes mes affaires.
«Bonjour à tous, salua rapidement le prof avant d'enchaîner, je vais vous rendre vos fiches, et je vous donnerez le livre que vous devrez me lire pour le prochain cours.
On resta tous un peu perplexe et un brouhaha de mécontentement emplis la salle.
«Continuez, et vous aurez deux livres, plus une dissertation.» avertit le petit homme.
Super début de cours. Je scrute chaque geste du prof, qui prend ce qui semble être les feuilles de présentation dans son sac. Mon intuition se confirme quand il les distribue en disant ce qu'il en a pensées.

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Destructive Waves
FanfictionChaque histoire est différente, certains souffrent toute leur vie, certain le croient, d'autres eux ne connaissent pas ce même mot. Il arrive pourtant que deux personnes se rencontrent et montrent à l'autre que rien n'est blanc ou noir, mais gris. ...