Destructive Waves

Chapitre 23

Je fronce les sourcils pour ce qui semble être la quatrième fois en trois minutes. Louis semble surpris, comme si la phrase avait glissé de sa bouche, comme si ses pensées c'étaient traduites en mots sans qu'il ne le veuille. Ça aurait pu me faire rire si j'avais était totalement extérieure a la conversation.

Mon intention ne se détourne jamais de Louis, même quand Zayn se lève et emmené Harry dans la cuisine pour "préparer de nouveaux chocolats chauds". Il faudrait vraiment que je le remercie, un jour, pour absolument tout. Mais pour l'instant je veux juste retrouver mon meilleur ami. Et des explications.

Je vis sûrement une des pires sensations possibles. L'étrange sentiment que rien n'est réel, ou alors que je ne peux pas ressentir la tristesse et la déception qui m'avait pourtant submergées quand j'étais sortie du stade. L'étrange sentiment que notre amitié est déjà brisée, que je me suis faite à l'idée, que j'ai déjà accepté de le perdre. Seule une partie de moi continue totalement de se battre parce que Louis est plus qu'un meilleur ami, c'est une partie de ma vie et de moi. Et pourtant je suis lasse de cette situation.

" Oui, tu es un idiot, j'approuve calmement, comment as tu pu avoir si peu confiance en moi ? J'allais tellement mal, je pensais tellement t'avoir blessé que ça me rendait malade."

Je soupire, passant une main dans mes cheveux comme si ça allait enlever toute cette lassitude, cette fatigue qui s'impose à moi.

" Et le pire... Le pire c'est sûrement que tu me faisais consciemment me sentir coupable. Alors que tu savais que tu étais en tort. Je suis humaine Louis. Je veux bien que tu fasses des erreurs mais au moins accepte de me respecter un minimum."

Je fronce de nouveau les sourcils. Peu à Peu, la colère s'infiltre partout, s'immisce dans chaque recoin de ma tête et se mélange avec mon indifférence.

" Depuis le début de cette année Louis tu fais tellement... tellement bêtement ? Je veux dire, j'ai aussi mal agis certaine fois mais, notre relation est devenu toxique. Parce que tu ne respectais pas mes décisions. Aucune. Tu as fait une fête chez moi, même si c'était pour m'aider, tu as frappé Harry, je te l'ai reproché pourtant tu as frappé Zayn ensuite. Mon avis ne compte pas ? Je suis humaine Louis, j-je..."

Des fois je suis fragile. Les mots n'arrivent juste plus a sortir de ma bouche, et mon indifférence se transforme en un trop plein d'émotion qui agissent comme une tornade sur mes pensées. Je sais que je ne suis pas parfaite, que j'ai aussi mal agis cette année. Que j'ai pu faire sentir à Louis que Harry était plus important. J'ai fait des conneries et heureusement que mon meilleur ami était la pour m'aider. Mais jamais je ne lui ai manqué de respect, jamais je ne lui aurais fait croire que notre amitié était en danger a cause de lui si je savais que j'étais fautive.

C'est quand un bruit entre le sanglot et le cri s'échappe de sa bouche que je me rend compte qu'il pleure. Qu'il pleure plutôt fort en réalité. Ils essuient des joues rougis par les larmes a l'aide de ses manches et ses yeux ressemblent a deux océans qui débordent. Et le voir comme ça me brise le coeur mais honnêtement, ce soir j'ai besoin d'explication, j'ai besoin de comprendre pourquoi. J'ai assez refoulée mes propres sentiments pour le consoler cette année pour refaire la même chose aujourd'hui. Alors au lieu de dire quoi que ce soit, je lui tend un paquet de mouchoir.

Il s'assoir sur le canapé perpendiculaire à celui ou je suis moi, attrape le paquet en même temps. Ses cheveux sont en bataille, plus que d'habitude, ses joues et son nez rouges le font ressembler à un enfant. Cette impression est renforcée par ses mains totalement cachée par les manches de son pull trop grand. Il doit sûrement appartenir à Harry.

" Emma. "

Sa voix est beaucoup plus rauque et grave que d'habitude et ça contraste tellement avec son apparence enfantine que ça me surprend plus que ça ne le devrait.

"Je vais tout expliquer d'accord ? Même si ça sera juste une manière plus detaillée de dire que je suis qu'un pauvre con. "

Il essaye de rire mais sa voix se brise en un sanglot et je suis incapable de dire quoique ce soit.

" J'avais peur de te perdre. J'avais peur de te le dire pour la simple et bonne raison que je sentais que ce que je faisais, ça me pesait sur la conscience. J'avais peur de te briser le coeur, que tu ne me fasse plus confiance, et ça aurait été normal. Et même si je voulais vraiment te le dire, a chaque fois que je pensais à ce que je pouvais perdre, ça me paralysait. Je pensais vraiment plus qu'à ca. C'était obsessionnel et c'est assez ironique parce que pendant des semaines je ne pensais qu'à te l'avouer et pourtant je ne l'ai jamais fait. Sous la panique j'ai même était le pire des manipulateurs en te disant que tu étais celle qui était une mauvaise amie et... Et si tu me pardonne ça" il marque une pause.

Sa voix tremble tellement que j'ai presque peur qu'elle se casse, et je ressens la douleur que je lis dans ses yeux. Pourtant je suis incapable de parler, ou de montrer n'importe quelle expression.

"Même si tu me pardonne ça, moi je ne me le pardonnerais jamais."