Dans un élan de curiosité et de compassion, elle décide d'écrire une lettre à un prisonnier pour commencer une correspondance, sans se douter un seul instant qu'elle allait tomber sur un détenu tourmenté par son passé douloureux.
Lui, de son côté e...
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« La vie en prison ressemblait à une crise d'angoisse perpétuelle » m.
Moscou.
– Allez mettez-vous tous en ligne bande de chiens, ne me faites pas perdre mon temps.
Armato, l'un des gardes du pénitentiaire pousse quelques prisonniers avec sa Kalach pour les faire avancer.
Dans la longue file où je me trouve, mon regard jongle entre Memphis et Alejandro qui parlent de football.
Encore.
– ... Je te garantie que moi, je l'aurais marqué ce putain de but, affirme Memphis.
– Ta gueule, t'arrives même pas à viser correctement quand tu pisses, qu'est-ce que tu me racontes?
Mon attention attiré par la remarque d'Alejandro, j'avoue que j'ai failli rire.
Les deux continuent de s'insulter tandis que j'observe de plus près la coupe du latino. J'avais entendu Memphis se moquer de lui tout à l'heure, mais c'est seulement maintenant que je la découvre.
Il a écrit « LR » en cursive à l'arrière de sa tête. Et il y'a un petit cœur à côté.
Apparemment c'est les initiales d'une fille qu'il voyait quand il était dehors, mais je n'ai pas écouté la suite de ses histoires.
Quel con.
Un plateau vide dans la main droite, je recoiffe ma chevelure légèrement humide avec la gauche.
Son crâne étrangement rasé m'a dégoûté.
– Eh Moscou, entendis-je derrière moi.
Je tourne la tête, les sourcils froncés.
Armato arrive dans ma direction à pas rapides, puis rapproche sa tête de la mienne, suffisamment pour que je puisse entendre ce qu'il a à me dire.
– Le paiement du mois a été effectué, prononce-t-il à voix basse.
