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2. Un revenant.

Bonne lecture 🥥

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Washington D.C, États-Unis d'Amérique.

Kol.

Je regarde mon reflet dans le grand miroir face à moi, je fais passer mes doigts sur mon cou et ressort le col de ma chemise blanche par-dessus mon pull en laine bleu marine.

D'un mouvement rapide, je passe ma main sur mes mèches pour remettre mes cheveux en arrière.

Je prends ma montre pour la mettre, mais mon geste s'arrête lorsque la porte de ma chambre s'ouvre.

Je relève la tête, et après quelques secondes, Amélia fait entrer sa tête en premier.

— Pardonnez-moi monsieur Carter, commence la gouvernante, toujours habillée de son uniforme. Votre chauffeur vous attend.

Je hoche la tête sans la quitter du regard.

— Merci.

Aussitôt, la femme s'en va et referme la porte derrière elle. Alors je continue ce que j'avais commencé, le bracelet métallique froid entre en contact avec la peau de mon poignet et en quelques gestes je finis par la sceller. 

C'est un modèle totalement argenté, avec un sous-cadran bleu marine. C'est tante Emmy qui me l'a offert à mon arrivé ici.

Ma chambre est désormais vide, toutes mes affaires sont déjà rangé dans mes valises, je regarde bien autour de moi pour être sûr de ne rien oublier, mais en réalité il n' y a rien à oublier.

Je suis déjà prêt à partir, en fait ça fait des jours, voire même des semaines. Alors sans hésitation, je prends mes deux grandes valises et sort de la pièce qui m'aura servi de chambre ces neufs derniers mois. Je referme la porte tout doucement et m'élance dans le long couloir qui donne directement sur la porte d'entrée de la maison.

Et après quelques secondes de marche, les personnes qui m'ont accueilli à bras ouverts apparaissent dans mon champs de vision.

— Kol!

Sans que je n'ai le temps de m'y préparer mon petit cousin Liam me saute dessus pour me serrer dans ses bras, et je crois que le petit est en pleurs.

— Tu vas me manquer... j'aimais bien avoir un grand frère moi.

Grand frère...

Ça fait une drôle de sensation dans le cœur de l'entendre dire ça.

Et moi aussi, je n'ai pas envie de le quitter, je me suis énormément habitué à ce petit gars.

Je décoiffe légèrement ses cheveux, puis stoppe notre étreinte pour mieux le regarder. Ses yeux bleus qu'il a hérité de sa mère, sont rougis par les larmes, ses cheveux sont aussi noir que le reste de la famille, et sa peau aussi clair. À chaque fois que je le vois, j'ai l'impression de me revoir à son âge.

— Mais je vais revenir, j'essaye de le rassurer. Ne t'en fais pas.

Il me serre encore une fois de toutes ses forces, et j'ai cette chaleur agréable qui se propage dans mon cœur, celle de se sentir réellement apprécié par les siens, et surtout par un enfant innocent, qui n'attends  aucune contrepartie.

— Ne t'en fais pas Liam, on ira rendre visite à ton cousin s'il est trop occupé.

La voix de ma tante Emmy détourne mon attention, et comme à chaque fois elle est habillé d'un tailleur féminin gris. Ses cheveux noirs coupés en carré virevoltent au rythme de ses pas et comme à chaque fois que je pose le regard sur elle, je trouve sa ressemblance avec ses frères troublante, sauf que son attitude n'a rien à voir avec celle des deux.