Interlude.

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Bonne lecture 🥥

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Un mois après la libération de Kol.





Miel.

"Aujourd'hui ça fait exactement un mois que j'ai reçu ta dernière lettre, et ça fait un mois que je pleure presque tous les soirs, que je me morfond, que je pense à toi nuit et jour, et que je me demande « pourquoi »

Pourquoi tu as décidé de tout jeter à l'eau comme si ça ne valait rien?

Pourquoi tu as décidé de me laisser derrière toi comme un mauvais souvenir?

Mais surtout... pourquoi il a fallut que je tombe amoureuse?

Pleins de questions qui resteront sans doute à jamais sans réponses.

Pleins de nuits perdues à réfléchir à qu'est-ce que j'ai bien pu faire de mal.

Pleins de doutes et de tristesse, beaucoup de haine, mais même avec tout ça, je ne parviens pas à te détester.

Ça n'arriveras probablement jamais, alors je ne demande qu'à t'oublier, ne serait-ce qu'une seule seconde pour permettre à mon coeur de se reposer et de ne plus saigner pour cet amour non-partagé.

Tu m'as promis tant de chose, et je t'ai crue, j'ai espéré jusqu'au bout, et même lorsque mon cerveau me hurlait que tu étais un danger ambulant, je me suis permise de faire l'aveugle.

Tout ça par amour.

Et pourquoi au final!?

Quand tu m'as dit que nous deux c'était impossible, ça a été comme si le monde s'effondrait autour de moi.

J'ai investi tellement d'émotions et tellement de temps dans notre relation, et maintenant voilà que tout est parti en une seconde. J'ai l'impression d'avoir tout donné, tout mon amour, toute ma confiance, et ça n'a pas été suffisant.

Et puis il y a cette part de moi qui se demande ce que j'ai fait de mal, pourquoi je n'ai pas été assez bien pour toi.

... Je sais que tu aimes bien les poèmes, car comme pleins d'autres choses, ça aussi tu me l'a confié. Contrairement à toi, ce n'est pas vraiment mon fort, mais à croire que l'amour nous transforme, car durant ce mois j'ai écris une dizaine de poèmes que j'ai fini par brûler.

Je ne sais pas toi... mais j'étais si amoureuse de toi, et de notre amour. C'était comme si chaque fibre de mon être était liée à toi, comme si nos âmes étaient tissées ensemble dans une danse d'amour et de complicité. Je nous croyais si invincible, comme si rien ne pouvait jamais nous séparer.

Encore une fois, je suis là, mes larmes coulant sans fin, comme une cascade qui ne peut être arrêtée. Mon cœur saigne, déchiré en lambeaux par les mots cruels que tu as prononcés. Je me sens si vulnérable, si exposée, comme si une partie de moi avait été arrachée, laissant un vide béant à l'intérieur de ma poitrine.

Toutes ces promesses, tous ces moments partagés, tout semble s'être évaporé en un instant. Je me sens trahie, abandonnée. Comment as-tu pu me faire ça, comment as-tu pu briser mon cœur de cette façon?

Moi... je ne t'aurais jamais fait ça. JAMAIS!

Parce que moi, je t'aimais sincèrement Kol.

Mais d'après tes mots, ça n'a jamais été le cas de ton coté, et un jour, sans avertissement, ni rien, tu m'as laissé tombé comme un vulgaire déchet.

Lorsque je t'écoutais parler, et me dire que tu ne m'aimais pas, tes mots étaient comme des lames de rasoir, déchirant le tissu fragile de notre amour. Chaque syllabe était comme un coup au cœur, faisant éclater en mille morceaux les illusions que m'étais faites à propos de nous.

Chaque souvenir est comme un couteau enfoncé plus profondément dans ma chair déjà meurtrie. Chaque pensée qui t'es adressé fait naître une douleur lancinante dans ma poitrine. Je me sens tellement perdue et seule.

Et pourtant, malgré toute cette douleur, une partie de moi continue d'espérer. Espérer qu'un jour, peut-être, cette peine s'atténuera.

Et malgré tout ça, je tiens quand même à te remercier. Car grâce à toi, je sais que je ne croirais plus jamais, PLUS JAMAIS aux paroles d'un homme, et je sais que mon cœur ne mérite pas de ressentir cette douleur.

Alors oui Kol, merci de m'avoir fait ouvrir les yeux sur cette vie, parce que maintenant je comprends que le monde n'est pas comme moi, et que les gens ne sont pas aussi honnêtes qu'ils le prétendent.

Je t'ai donné ma confiance, et par ton abandon, j'ai compris que tu n'en étais pas digne.

Et merci de m'avoir donné l'illusion d'être importante à tes yeux.

Au final tu as fait exactement ce que tu disais ne jamais pouvoir faire.

Tu as profité de mon temps, de ma gentillesse, de ma naïveté et de mon amour.

Tu m'as tout pris sans même poser la main, ou le regard sur moi... je dois avouer que tu es très fort pour ça.

Et après toutes les larmes que j'ai versé, je décide enfin de te laisser dans le passé parce que je me promets qu'à partir d'aujourd'hui je ne penserais plus à toi, ni à tout ce qu'on a vécu.

Tu m'as déjà trop pris, et maintenant que tu n'es plus là, je refuse de te laisser emporter mon bonheur."

Mes yeux envahît par les larmes, je relis mon texte une dizaine de fois, peut-être même une vingtaine.

Et j'essaye de m'en convaincre, du plus profond de mon âme, je veux m'en convaincre. Et je sais que je vais réussir à le faire... un jour ou l'autre.

J'allume le briquet que je teins dans ma main droite, et attrape cette feuille désormais marqué par ma douleur.

Je dirige la flamme vers le bout du papier, et je le vois s'embraser au même rythme que mon coeur.

À jamais j'espère, Kol.




Fin partie 1.

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