13. Farfadet

6.7K 446 529
                                    

Bonne lecture 🥥

N'oubliez pas de voter 🫶



















































Miel.

– Je suis rentré!

Juste après la voix de papa, j'entends la porte de la maison claquer.

Mais contrairement à d'habitude, je ne saute pas de mon lit, je ne souri pas de bonheur, et surtout... je ne lui réponds pas.

Cette fois je reste immobile sous ma couverture, mes yeux fixés sur l'écran de mon MacBook.

Good Girls défiles sous mon regard, une petite toux m'échappe, mais j'essaye de faire le moins de bruit possible. Je n'ai surtout pas envie d'échanger avec lui ce soir.

Depuis la dernière fois, il n'est revenue que deux fois à la maison. Et pour se justifier, il me sort toujours son histoire de travail et d'enquêtes importantes.

J'y ai peut-être cru un certain temps, mais maintenant c'est fini.

– Miel, entendis-je derrière la porte de ma chambre.

Je ne bouge toujours pas d'un poil, la seconde qui suit il toque deux fois à ma porte, puis l'ouvre directement.

– Tu dors? Demande-t-il en faisant passer sa tête à travers l'encadrement de la porte.

Sans le regarder je hoche la tête de gauche à droite pour répondre.

– Tu es malade? Dit-il en allumant la lumière.

Un son d'agacement m'échappe tandis que mes paupières se referment violemment. La lumière vient de m'agresser les yeux.

– Non, je vais bien, dis-je sur un ton qui ne me ressemble pas du tout.

C'est toujours est-ce que tu es malade, et jamais est-ce que tu es heureuse.

Il s'approche de mon lit, je constate qu'il est habillé d'un pantalon à pince noir et d'une chemise bleu ciel, il a sûrement retiré sa veste en bas.

– Tu ne descends pas? Je suis passé chez Juliano, dit-il avec un léger sourire en coin.

Bien que cette idée soit très tentante, je me suis juré de ne pas céder. Il est hors de question qu'il revienne comme ci de rien n'était alors que ça fait des jours et des semaines que je sens très bien qu'il me cache quelque chose.

– Hum, hum, lâchais-je en hochant négativement la tête.

Je ne quitte pas mon écran des yeux, je n'ai pas suivie les cinq dernières minutes de la série, mais je ne veux pas non plus lui donner mon attention. Du coin de l'œil j'arrive à voir ses sourcils se froncer, et une douleur me prend au ventre quand il s'approche de moi.

– T'es sûr que tu vas bien, dit-il en posant le dos de sa main sur mon front.

Une haine inexpliquée m'envahit, et je me redresse comme ci son contact m'avait brûlé la peau, je lui lance un regard nouveau, et j'ai cette sensation qui ne me quitte pas.

14%Où les histoires vivent. Découvrez maintenant