26. Mon identité.

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Bonne lecture 🥥

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Vous m'avez TROOOP manqué 😭🫶🏻

Bon je vais pas vous ennuyer maintenant je vous laisse avec le chapitre ! On se vois en bas 💕



























Moscou.

J'exerce une pression sur la poignée de la porte, en un simple mouvement je la pousse pour la refermer derrière moi.

Je me retourne, et mon regard tombe directement sur docteur Amery qui est assise sur son fauteuil comme à notre dernière séance, elle me salue d'un sourire presque imperceptible et m'indique de m'asseoir sur le fauteuil face au sien avec un geste de main.

J'avance dans la pièce, il y a toujours un vase de fleurs posé au milieu de la table basse, cette fois c'est des roses rouges, et plus je m'approche, plus leur odeur florale me parvient au nez.

Ça fait tellement longtemps que je n'avais pas senti cette odeur...

Ça me rappelle le jardin dans la propriété de mes parents, j'y passais des heures et des heures pour me détendre dans le calme.

Ce simple souvenir me paraît dater d'il y a un siècle!

Je rafle immédiatement la vague de mélancolie qui essaye d'envahir mon esprit, et je m'installe sur le fauteuil qui est vide. Dès que mon dos entre en contact avec le dossier, un bâillement énorme échappe à ma gorge, je dirige rapidement mes mains menottées devant ma bouche.

C'est la petite piqûre qui me suivra toute la journée pour me rappeler à quelle point j'ai mal dormi cette nuit, et toutes celles qui ont précédé.

Depuis que je n'ai plus le droit à ma dose de douceur, le sommeil se fait rare... très très rare.

— Comment allez-vous monsieur Carter? demande la psy en croisant les jambes.

Mon attention est retenue par son pantalon rose pétant, je scanne le reste de ses habits. Elle porte des bottes à talons violettes et un haut en laine de la même couleur, toujours les mêmes lunettes blanches que la dernière fois, et cette fois-ci son rouge à lèvres n'est pas orangé, mais violet.

Incapable d'y résister, je sens mes doigts s'entrelacer avec force pour contenir cette étrange irritation qui m'envahit.

Ce trop plein de couleurs me stresse au plus profond de moi-même... mon regard défile instinctivement sur le reste de la pièce... il y a des couleurs partout... Encore et encore.

Des tableaux, des fleurs, des bonbons sur son bureau, c'est comme si je n'étais plus en prison, et que je me retrouvais dans le monde réel, à nouveau, mais cette fois seul et perdu.

Ça sera comme ça quand je sortirai?

J'ai cette boule dans ma poitrine, à chaque seconde, j'ai l'impression qu'elle grandit de plus en plus et qu'elle est prête à exploser à la moindre friction.

C'est exactement ce que je ressentais durant mes premiers mois de prison.

Cette oppression, ce stresse et cette irritation continuelle. Ce sentiment d'être dans un cauchemar evéillé et d'être incapable de mettre des mots dessus.

C'est à ça que va ressembler ma vie quand je serai libre...

Mon souffle devient difficile, et tout à coup je sens une bouffée de chaleur énorme me frapper.

14%Où les histoires vivent. Découvrez maintenant