24. Mon soleil.

7.8K 449 1K
                                    

Bonne lecture 🥥

N'oubliez pas de voter 🫶





























Moscou.

Assis dans cette salle d'attente, mon regard divague entre mes mains menottées, et les autres détenues qui attendent eux aussi leurs tour.

Certains sont silencieux comme moi, d'autres tiennent des discussions auxquelles je ne prête pas grand intérêt. Je reste simplement focalisé sur mes tatouages pour essayer de calmer ma nervosité.

La salle est assez spacieuse et lumineuse, deux gardes y sont postés. Un à côté de la porte d'entrée et un autre devant la porte du cabinet de la psychologue.

Après le dernier passage d'Elliott, il m'a harcelé d'appels pour que j'accepte un deal et que je me fasse diagnostiquer n'importe quelle maladie mentale, du moment que ça m'évite de rester encore plus longtemps ici.

Évidemment, j'ai fini par accepter.

Je suis déjà un taulard, ça ne changerait pas grand chose qu'on me rajoute l'étiquette de malade mental, et au point où j'en suis je crois que rien ne pourrait plus entacher mon nom ou ma réputation.

— Monsieur Carter, c'est à vous, prononce une voix féminine m'extirpant de mes pensées.

Mes yeux suivent la source de la voix, et je tombe sur la psychologue, elle me regarde un instant, puis se rapproche de la porte du cabinet, alors sans m'attarder je bondis de ma chaise et la rejoins.

Contrairement aux visites médicales, ici ils ne nous enlèvent pas les menottes, alors une fois tous les deux à l'intérieur de la pièce, elle referme la porte derrière nous.

— Installez-vous ici, dit-elle en désignant un fauteuil bleu nuit.

Je fais ce qu'elle demande sans discuter, et elle s'installe à son tour sur celui qui me fait face.

Une minuscule table basse en bois nous sépare. Au milieu de celle-ci est disposé un vase rempli de fleurs colorées.

Je crois que c'est des tulipes.

Je reporte mon attention sur la femme lorsqu'une petite toux lui échappe, et désormais j'ai l'occasion de mieux l'observer.

Elle m'a l'air d'avoir la cinquantaine ou peut-être un peu moins. Son visage ne trahit aucune émotion, et je remarque surtout ses lèvres maquillées d'une couleur orange qui me paraît assez étrange, mais après réflection je trouve qu'elle se marie plutot bien avec sa peau noir.

Ses cheveux bruns sont coupés très courts, comme une coupe garçon et ils sont même dégradés sur les côtés. Elle porte des lunettes énormes avec une monture blanche très épaisse.

Ses habits basiques en forme sont pas mal colorés, comme le reste de cette pièce d'ailleurs.

J'examine rapidement l'endroit, et je crois que c'est la première fois depuis mon incarcération que je vois une pièce dans cette prison qui est aussi... vivante.

— Alors monsieur Carter, commence-t-elle calmement.

Je reporte donc toute mon attention sur la psychologue.

— Je suis docteur Amery, spécialisé dans le psychiatrie des détenues depuis plusieurs années maintenant.

Je hoche simplement la tête en l'écoutant. Quant à elle, elle reste concentrée sur son écritoire à pince, je suppose qu'elle lit mon dossier.

14%Où les histoires vivent. Découvrez maintenant