ARIA Tome 2

Chapitre 12: Trou à rat et dépression.

Aria

Un jour de plus dans se trou à rat.

Quand j'étais revenue dans le sous-sol hier, après mon entrevue avec Igor, mon moral avait définitivement chuté.

Les larmes que j'avais retenues pendant toute ma conversation avec le Russe, avaient commencées à couler lorsque Benny avait refermé derrière nous la grande porte métallique, me séparant du monde extérieur.

J'avais dû abandonner le soleil et l'air frais pour retrouver le froid et la pénombre de mon cachot.

Toutes les révélations qu'il m'avait faites au salon, m'avaient complètement foutues en l'air.
Je ne savais plus quoi penser, j'étais perdue dans un brouillard épais.

À mon retour, j'avais filé directement dans mon lit, je n'avais plus eu le courage de rien.

Mes amies avaient tentés en vain de me forcer à avaler un minimum du repas du soir, mais j'avais refusé mollement plusieurs fois, avant qu'elles ne comprennent enfin que rien n'y ferait.

J'avais passé une partie de la nuit à pleurer silencieusement toutes les larmes de mon corps, jusqu'au moment où Amber et Rosalia avaient débarqués et s'étaient installés autour de moi dans mon petit lit miteux.

Entassées toutes les trois sur le matelas crasseux, elles m'avaient réconfortés sans faire de bruit, sentir la présence de mes deux copines de mésaventures alors que je pleurais toujours et encore à cause de la même personne, m'avait fait énormément de bien.

Mason m'avait brisé le cœur au lycée et aujourd'hui c'était mon âme qu'il venait de toucher.

J'étais reconnaissante aux filles, de ne pas avoir cherché à avoir plus de réponses quand à mon état lors de ma redescente en enfer.

Elles ne comprenaient ni l'une, ni l'autre pourquoi Strodanoff avait demandé à me voir, mais elles n'avaient heureusement pas insisté quand j'avais déclaré ne pas vouloir en parler.

Je ne pouvais pas leur dire, que j'étais là uniquement dans le but d'être échangé contre un trafic d'armes, qui plus est que Mason, ce garçon que j'avais aimé malgré tout ce qu'il m'avait fait subir dans le passé, avait décliné comme si je ne valait rien à ses yeux.

J'avais pleuré de rage après mes larmes de peine.

"Comment avait-il pu me manipuler pendant tant d'années ?

Es-ce qu'il avait au moins pris la peine de considérer la demande d'Igor ?

Comment j'avais pu lui redonner ma confiance après toutes les trahisons qu'il m'avait déjà faites?

Comment j'avais pu être autant naïve ?

Pourquoi j'avais été assez stupide pour croire qu'il accepterait de m'échanger contre un super trafic, qui devait lui rapporter une petite fortune?

Je n'étais que Banale à ses yeux..."

Dès mon réveil,j'étais toujours autant anéanti, n'ayant dormi que quelques heures, mon teint avait viré au gris, mes yeux étaient blafards et boursouflés, et la contrariété avait réactivé mes hauts le cœur.

Je ne voulais pas me lever.

Ou n'avais-je tout simplement plus la force.