ARIA Tome 2

Chapitre 10: Falafels et pensées négatives.

Aria

Aujourd'hui c'était falafel party!

Non pas que je soit une très grande fan de se plat en temps normal, mais depuis ce matin, j'avais une dalle d'enfer.

Rosalia avait remarqué mon appétit vorace et m'en avait filé quelques unes, des siennes en douce.

- Je suis contente de voir que tu vas mieux aujourd'hui Querida! Me dit-elle, avec un sourire tendre.

- Mmmmhhh... Je penche que chavais chopé une intochicachion hier... Répondis-je, du mieux que je pouvais, tant ma bouche était pleine.

- Meuf, hier tu ressemblais à un cadavre, là tu reprends un peu de couleur. Tu veux des miennes? Chuchota Amber.

Se midi, nous étions sous la surveillance de Lenny, et lui ne rigolait pas avec les règles. Il était hors de question de se faire pincer entrain de se filer du rab entre nous.

Je secouai légèrement la tête à la négative en réponse à Amber. De toute façon mon estomac commençait déjà à saturer.

La porte en haut de l'escalier, grinça alors que nous n'avions même pas encore fini notre repas.
Les pas lourds que je reconnus aussitôt, annonçant l'arrivée de mon ami Benny, me firent relever le nez de mon assiette.

Le colosse au yeux noisettes me sourit et vint à notre rencontre l'air joyeux.

" Qu'es ce qu'il lui prend aujourd'hui ?"
Pensai-je à l'instant où il se posta juste au dessus de moi.

- Ahhhh, content de voir que tu manges enfin ma petite Princesse !

- Oui, tu as vu Benny, notre Aria reprend des couleurs... S'exclama Rosalia en direction du géant.

- Elle va en prendre un peu plus aujourd'hui. Lui répondit-il.

Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas du tout où ce géant voulait en venir.
Il pouffa en fixant ma moue incrédule.
Puis ajouta:

- Aller Princesse, on sort! Le patron veut te voir... Il aimerait te parler...

À ses mots, mon estomac se retourna, j'avais la trouille.

Certes je rêvais de sortir d'ici depuis plus de onze jours maintenant, mais j'avais imaginé ma première sortie en tant qu'être libre.

Là, même si j'étais heureuse au fond de moi, de pouvoir revoir la lumière du jour, de nouveau sentir l'air frais sur ma peau, d'admirer la vie à l'extérieur, de voir de nouvelles têtes; un pincement au coeur me rappelait que j'étais toujours la prisonnière Strodanoff.

J'avais aussi et surtout la crainte qu'Igor me fasse venir à lui pour m'annoncer une mauvaise nouvelle.

" Et s'il avait déjà reçu le refus de Mason à sa demande?"

- T'es prête ? Il nous attend tout de suite...

- Hein? Euh... Oui. J'acquiesçais en me levant rapidement de ma chaise.

Je serrais fort mes deux copines dans mes bras avant de retrouver, les jambes tremblantes, Benny en bas des marches de l'escalier.

- T'inquiète pas Princesse, ça va bien se passé. Susura-t-il près de mon oreille.

Je déglutis difficilement avant d'hocher la tête, ma queue de cheval se secouant énergiquement, alors que nous grimpions les quelques marches qui me ramenaient à la surface de la terre.